Depuis le 29 novembre dernier, le basket professionnel est à l'arrêt. Les clubs pros, dont Belfius Mons Hainaut, ont décidé de reporter les matchs qui devaient avoir lieu début décembre, pour ne pas devoir les jouer à huis clos.
Car le CODECO a interdit le public pour les événements sportifs en intérieur. Mais cette situation ne peut pas durer. Les clubs veulent jouer. Et avec du public. Mais en toute sécurité. Nous avons rencontré Thierry Wilquin, le manager de Belfius Mons Hainaut à ce sujet...
C'est le calme plat à la Mons Arena ! La salle est désespérément vide depuis près de deux semaines maintenant. Sauf... quand les joueurs s'entraînent. S'entraîner, sans savoir quand ils pourront jouer !
"C'est très long. On ne sait pas quand on va reprendre les matchs mais on bosse en attendant les directives..." Zaccharie Mortant - joueur de Belfius Mons Hainaut.
Attendre. Sans perspective, sans certitude. Les matchs qui devaient avoir lieu entre le 29 novembre et le 15 décembre ont été reportés. Pour ne pas se jouer à huis clos. Une décision unanime au sein de la ligue professionnelle de basket. Après une saison complète à huis clos, ils ne veulent plus revenir en arrière...
"Economiquement, ce n'est plus tenable !", s'exclame Thierry Wilquin, le manager de Belfius Mons Hainaut. "Devoir rejouer à huis clos, ce serait un sérieux coup d'arrêt car les activités commençaient à reprendre. Les supporters et les partenaires reprenaient leur habitudes. Et on souhaite continuer dans cette dynamique-là. Ne pas accueillir de personnes les soirs de match, ce serait intenable !"
"Ne pas accueillir de public, ce serait intenable !"
Intenable. Et pourtant, il faudra bien reprendre les matchs un jour. Ostende et Anvers, qui doivent jouer en Coupe d'Europe, ne peuvent plus se permettre de laisser leurs joueurs à l'arrêt. C'aurait aussi pu être le cas de Mons. Mais les dirigeants sont là aussi, quasi unanimes. Il faut du public. Comme dans les stades de foot...
"Quand on voit les supporters de football dans les stades, que ce soit pour les clubs pros ou amateurs, je me dis que des supporters de basket dans une salle de basket, c'est tout à fait faisable. 1500 personnes dans une salle de plus de 3000 places, ça ne devrait pas poser de problèmes par rapport à la pandémie..."
Le problème est là. Avec un traitement différent pour les sports en intérieur, et ceux en extérieur ! Les événements en salle, sportif ou pas, sont limités à 200 personnes. Mais pour le manager montois, une salle n'est pas l'autre !
"Si on ne nous autorise pas à recevoir du public à 100 % de la capacité de la salle, ce serait bien qu'on puisse le faire en terme de pourcentage", propose le manager de Mons Hainaut. "Quand on voit le volume de la Mons Arena, 200 personnes ça n'a pas de sens. 200 personnes ici ou 200 personnes dans une petite salle de village, ce n'est pas du tout la même chose..."
Les dirigeants de la ligue se réunissent ce soir pour envisager la suite des compétitions. Mais avec beaucoup d'incertitudes concernant les huis clos et les décisions du CODECO. Décisions liées bien sûr à l'évolution de la pandémie.
"On espère avoir un signal positif avant Noël pour la période du mois de janvier", ajoute Thierry Wilquin. "Il faut savoir que dans un club pro, il n'y a pas que les joueurs et le staff à payer. il y a aussi les employés et les ouvriers. Et puis, les frais fixes, comme l'énergie, match ou pas match, public ou pas public, ce sont à peu près les mêmes..."