33ème et dernière session pour le grand argentier provincial, le budget de l'institution a été présenté ce matin par le député, Serge Hustache, coutumier de l'exercice. Et si les raisons de se réjouir sont nombreuses : l'emploi est préservé et l'équilibre financier atteint, les motifs d'inquiétude, eux, restent les mêmes : le financement de zones de secours à conjuguer au futur.
Si le moyen terme peut sembler rassurant, le budget 2024 présenté ce matin dégage un boni général de près de 40 millions d'euros, l'avenir de l'institution provinciale reste cependant parsemé de points d'interrogation. Le financement des zones de secours pèse lourd sur le budget provincial depuis 5 ans, l'institution a sur y faire face parce que sa mutation avait déjà été amorcée et a su trouver les 200 millions nécessaires sans toucher à l'emploi.
L'institution pour rester à flots a su se réinventer, ne pas remplacer les départs à la retraite, rationaliser les dépenses, faire des économies d'échelles significatives en collaboration avec ses 4200 agents. Et pourtant, malgré tous ces efforts, il s'en trouve encore pour questionner la légitimité provinciale, voire même son existence.
Serge Hustache présentait ce matin son 33ème et dernier budget provincial à ses collègues conseillers et députés. Il raccroche les gants avec l'espoir que les bonnes habitudes prises lui survivront, tout en pointant les responsabilités des autres niveaux de pouvoir qui gagneraient peut-être à adopter eux aussi des modes de fonctionnement adaptés.
A peine les prévisions 2024 présentées, se projeter dans le futur, même proche, peut donner le vertige tant il présente d'inconnues, à commencer par la couleur de la nouvelle majorité provinciale.