Le programme de 3ème année en Histoire-Géo prévoit un chapitre sur l'étude des migrations. En invitant un réfugié syrien de 28 ans, forcé à quitter son pays, à venir raconter son voyage jusqu'en Belgique et les embûches de son arrivée, les professeurs de Saint-Luc ont donné un éclairage humain aux réalités qu'on peut découvrir dans les médias. Une rencontre qui a impressionné les élèves.
Il a quitté la Syrie pour fuir la guerre avec son frère le 13 août 2015. 18 jours de voyage, à confier leurs vies à des passeurs pour traverser la mer jusqu'en Turquie et puis en Grèce, en Macédoine, en Serbie, en Hongrie, en Autriche et en Allemagne, avant d'achever leur périple Place Maximilien, au Nord de Bruxelles. Au moment où il quitte sa famille, ses amis, sa vie, Il a 21 ans et étudie la littérature à l'université.
Arrivé en Belgique, il va étudier le français d'abord et devenir éducateur spécialisé. Aujourd'hui diplômé, il travaille à l'accueil des réfugiés pour le CPAS de Mons, une manière de rendre l'aide qu'il a reçue en arrivant, et ce matin, il a pris le temps de raconter son parcours de vie à des élèves de 3ème année de l'institut St-Luc qui ont pu partager avec lui tous les détails de son périple loin du régime d'oppression subi par la population de son pays.
Deux heures d'échanges, de questions, de partage et des élèves, impressionnés par le parcours d'un jeune homme qui a su rester positif, qui n'a pas encore osé retourner en Syrie et qui ne parle à ses parents qu'à travers un écran. Mais Aysar est un tempérament positif, de son histoire, qui détermine aujourd'hui l'homme qu'il est, il ne garde que le meilleur.
Une rencontre qui a changé le regard que les élèves posent sur les migrations, et sur ceux qui entament un long aller sans retour loin de chez eux pour toujours.