C'est une première montoise, la majorité a convoqué aujourd'hui un conseil communal à 16h, au lieu de 18h, heure habituelle de réunion de l'assemblée. Une décision qui a fait bondir sur les bancs de l'opposition, et que la majorité justifie précisément par l'attitude du groupe d'opposition Mons en Mieux. Les débats qui durent jusqu'aux petites heures à Mons s'en trouveront-ils apaisés ? Rien n'est moins sur.
La problématique est connue mais a pris au fil des séances une ampleur croissante, les conseils communaux à Mons durent longtemps, très longtemps, trop longtemps.
Et si tous les groupes politiques, majorité ou opposition s'accordent à trouver le temps des conseils trop long, ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur la méthode à appliquer pour en gagner.
En mars 2021, une séance du conseil s'achève à 4 heures du matin et les chefs de groupe sont sollicités pour trouver une solution à la longueur des débats.
Une voie de dépersonnalisation des débats est avancée : il s'agirait de confier la présidence de l'assemblée à un conseiller en lieu et place du bourgmestre, une façon d'éviter les duels à fleurets plus du tout mouchetés entre GLB et NM.
L’opposition est divisée sur ce point. Les engagés n'y souscrivent pas et le PTB croit en la bonne volonté et aux efforts payants. Seuls le groupe Mons en Mieux préfèrerait changer de président, il n'en sera rien, Nicolas Martin l'a dit et confirmé : il continuera à présider les conseils.
Une autre piste d'apaisement, explorée par les chefs de groupe, débuter les séances par les questions d'actualité, pour évacuer les points de tension, sans que les débats s'en trouvent écourtés.
Et enfin, laisser le dernier mot à l'opposition, puisque la majorité aura les voix suffisantes pour faire voter son point. Ce qui ne semble pas envisageable non plus, mais qui a comme effet désastreux de remettre de l'huile sur le feu.
Rien d'efficace donc, jusqu'ici et une situation qui se dégrade encore, en juillet dernier, le conseil a duré 7 heures, ce qui a incité la majorité à employer une ultime solution, celle de convoquer les conseils plus tôt pour éviter de les terminer trop tard. L'invitation est lancée à 14heures et finalement ramenée à 16h, ce mardi. Sans aucune garantie de résultat, et sans que le bénéfice de la manœuvre soit avéré.