Ce lundi 31 mars était un jour de grève générale, à l'appel des syndicats CSC et FGTB. Dans notre région, de nombreux barrages ont été mis en place, notamment pour bloquer l'accès aux principaux zonings industriels.
Travailler plus longtemps et gagner moins, l’équilibre selon l’Arizona, quelques-uns des slogans qui fleurissaient aux abords des zonings de notre région en ce jour de grève. Pour les organisations syndicales participantes, les motifs de la grogne sont nombreux, des motifs liés à la déclaration de politique générale du gouvernement fédéral.
« Une révision des pensions, une flexibilisation du marché du travail, la fin des prépensions, etc. Il y a 200 mesures sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord » souligne Jean-Marc Urbain, Secrétaire fédéral CSC Mons-La Louvière.
« Le mouvement est compris par la population et les travailleurs. Le plus important c’est de démontrer au monde politique que par rapport aux mesures qu’ils veulent prendre pour la fin de carrière, c’est un rejet pas uniquement du monde syndical mais de la population et du monde du travail dans son ensemble » ajoute Lionel Quebella, SecrétaireFGTB Mons-Borinage.
S’il était difficile d’accéder aux zones industrielles, les grévistes n’entravaient pas la circulation pour les professions essentielles.
« Tout ce qui est métier essentiel, médecin, infirmière, soignant passent bien évidemment. On n’est pas en train de bloquer l’ensemble du pays » indique Jean-Marc Urbain.
Certains indépendants ont néanmoins fait les frais de la situation, parfois avec amertume.
« Je comprends qu’ils bloquent des zonings mais pour accéder à des maisons privées ou chez des privés c’est embêtant. Je suis laveur de vitres et j’ai des rendez-vous. Je vais devoir trouver une solution » déplore Frédéric Noël.
Des solutions, certains travailleurs en ont trouvées. Ils ont employé des moyens de transport alternatifs, par exemple.
« Si on ne veut pas me laisser passer, pour ne pas s’énerver et garder la bonne journée, on y va à pied. On fait du sport, ce n’est pas plus mal » sourit Hervé Hubert, employé chez Vesuvius.
Si ce travailleur a quand-même pu rejoindre son entreprise, ce n’était pas le cas de la majorité. La route de Wallonie entre Ghlin et Hautrage était particulièrement calme.
« Il n’y a aucun trafic sur la route de Wallonie et on est lundi matin ! Les entreprises sont à l’arrêt. Il n’y a que les entreprises SEVESO qui ont des travailleurs qui sont astreints en raison de la sécurité mais sinon, il n’y a aucune activité sur site » ajoute Lionel Quebella.
Pour les organisations syndicales, la mobilisation est un succès. La semaine prochaine c’est l’enseignement qui mènera des actions tournantes. Un plan d’actions en front commun est déjà sur la table pour les mois à venir, avec une première date le 29 avril.