Vous l'avez peut-être remarqué si vous avez dû vous rendre dans un des sites de l'hôpital Epicura aujourd'hui, la Centrale nationale des employés, la CNE y menait une action de grève, avec service minimum assuré. Cette action fait suite au préavis qui avait été déposé de longues date. Malgré les négociations qui ont eu lieu la semaine dernière, le syndicat vert refuse toujours de signer les propositions qui sont sur la table, au contraire de son pendant, le Setca.
Aujourd'hui pas moins de 250 travailleurs ont fait grève chez Epicura, principalement à Hornu. Le service minimum était néanmoins assuré.
« Aujourd'hui l'orthopédie avec des travailleurs qui ne sont pas du service parce que les travailleurs habituels n'ont pas voulu être réquisitionnés » explique Eric Caudron, permanent CNE
Ce mouvement de grève chez Epicura, prévu de longue date, repose sur plusieurs difficultés. Tout d'abord, il y a le manque flagrant de personnel. La CNE recherche donc les travailleurs fantômes...
« On a eu les équipes mobiles, le renforcement avec le fonds blouses blanches mais vous avez beau avoir des renforts mais si vous ne trouvez personne. C'est une réalité du marché de l'emploi mais il ne faut pas nous faire miroiter des chiffres qu'on arrive pas à mettre. Il ne faut pas nous dire qu'il y a 16 personnes alors que l'infirmière est seule » souligne Alexandre Hornebecq, Délégué CNE Epicura.
Un dialogue de sourd
Le syndicat dénonce aussi une difficulté de communication avec la direction.
« On assiste à un monologue où on nous rabâche les mêmes choses ! Il y a des avancées mais il faut nous écouter jusqu'au bout ! On a des propositions, pas forcément onéreuses, qui permettent de donner une bouffée d'oxygène quand un service est en difficulté » poursuit le délégué.
« La démocratie est bafouée. C’est le non-respect des instances comme le conseil d'entreprise ! L'employeur fait ce qu'il veut et ne respecte pas le règlement de travail » ajoute Eric Caudron.
Ce sont ces éléments qui ont poussé la CNE a maintenir son action de grève chez epicura malgré la négociation qui s'est tenue, en conciliation la semaine dernière, conciliation qui a encore évolué ce week-end.
« Nous avons formulé des propositions, une première fois en conciliation à Bruxelles, jeudi. On a mis sur papier dans une convention collective une proposition qui a fait l'objet de toute une négociation le week-end aussi. Aujourd'hui, il y a déjà une deuxième proposition » souligne François Burhin, Directeur général d'Epicura.
Cette deuxième proposition a été signée ce matin même par l'autre syndicat représenté, le Setca. La CNE elle attend une réunion.
« On a demandé une réunion dans la semaine. La CNE est à sa disposition pour une réelle concertation » enchaîne Eric Caudron.
La direction elle attend simplement que la CNE se positionne sur ce qui est sur la table. Le dialogue vous l'aurez compris est assez délicat. Néanmoins, le travail reprendra normalement demain.
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Manifestation : qu’en pensent les futurs enseignants ?
5000 enseignants se sont rassemblés dans les rues de Bruxelles ce mardi. Objectif pour eux : rappeler leurs revendications sur leurs conditions de travail mais aussi sur les conditions d’apprentissage de leurs élèves. Des revendications qui inquiètent aussi les futurs enseignants.
Image
bpost en grève
Les travailleurs de bpost sont en grève jusqu'à, minimum, jeudi. La cause principale est la fin de la concession de la presse écrite, une décision prise par le gouvernement et qui inquiète les travailleurs qui craignent que cette décision ne leur coûte leur emploi. Plusieurs piquets de grève ont donc bloqué les bureaux de distribution.
Image
Grève chez Bpost : les travailleurs craignent des pertes d’emplois
Vous l'aurez peut-être remarqué, la distribution du courrier est perturbée ce jeudi. En cause, le personnel de Bpost qui est en grève. Un préavis avait été déposé par les trois organisations syndicales, en front commun, suite à la perte de la "concession presse", le contrat pour la distribution des journaux. Aujourd'hui les travailleurs ont pris la direction de Bruxelles pour un mouvement au siège de Bpost. Nous avons rencontré un groupe à la gare de Mons avant son départ.
Image
Prison de Mons - Une nouvelle grève de 24h
Le personnel de la prison de Mons avait annoncé qu'il serait en grève aujourd’hui pour une durée de 24 heures. Avec un objectif : dénoncer un manque récurrent de personnel, mais aussi montrer leur ras-le-bol face aux agressions dont ils sont victimes.
Image
Rallumer l'éclairage la nuit ? Les Bourgmestres borains sont divisés !
C'est une question que de nombreux bourgmestres se posent actuellement : Faut-il rallumer l'éclairage public la nuit ? Suite à la hausse des prix de l'énergie, la plupart des communes de notre région avaient en effet décidé de le couper avec à la clé certaines économies. Mais pour l'heure dans le Borinage, les avis sont plutôt partagés.
