C'est devenu au fil du temps un rendez-vous incontournable pour les auteurs et les lecteurs: le deouzième salon du livre de Wallonie se tenait ce week-end au Palais des Congrès de Mons. Parmi les 400 auteurs en dédicace, il y a des locaux et des auteurs étrangers venus rencontrer leur public. Un public comme à chaque fois très nombreux et enthousiaste.
Non, le livre n'est pas mort. En témoigne l'affluence une fois encore renouvelée dans les allées du Salon qui lui est consacré à Mons. Et on vient parfois de loin pour rencontrer son auteur ou dessinateur favori.
« Je viens de Spa. Depuis que je suis toute petite je suis une passionnée de lecture et ici c'est le rendez-vous pour rencontrer des passionnés, découvrir de nouveaux auteurs et rencontrer des dessinateurs comme Batem » explique Marie Macridis, fan de lecture.
« J'écris aussi et ça me donne une sorte d’exhalation de me dire un jour je serai moi aussi derrière cette table. C'est toujours agréable de parler avec des gens qui ont écrit une histoire qui vous a plu » souligne Zoé Henrard.
Et parmi les histoires particulièrement appréciée, il y a la fantaisie et la nouvelle romance, deux genres qui font recette en ce moment. Leurs auteurs ont fait carton plein au salon.
« C'est un plaisir de rencontrer les lecteurs en vrai, plutôt qu'uniquement sur les réseaux sociaux. C'est émouvant de parler avec eux sur les scènes ou les livres qui les ont marqués » explique Jace Sailor, autrice.
Le Salon du Livre de Wallonie laisse aussi une large part aux auteurs locaux. Les organisateurs y tiennent. A cette occasion, Rémi Bertrand, un Montois, sortait un petit recueil ironisant sur la Gare de Mons. Cette publication est tirée d'une pièce jouée dans le cadre de Mons Passé Présent, le festival de théâtre de rue.
« Ça a été vu par 1500 privilégiés et maintenant grâce au livre , j'espère que certains la liront et percevront d'autres subtilités. J' espère aussi toucher de nouvelles générations » sourit Rémi Bertrand, auteur de A la gare, comme à la guerre !
François Filleul, originaire de Saint-Ghislain, était là pour promouvoir son deuxième roman. Cette fois, l'ancrage local y est bien présent.
« C'est toujours un roman sombre. Il est plutôt anthracite puisqu'il est basé dans le bassin minier, du côté de Mons sans pouvoir identifier les lieux précisément » indique l'auteur de 9 bis rue de l'enfer.
Mais pour tous ces auteurs, quelle que soit leur thème de prédilection ou leur origine, la difficulté reste la même : trouver un éditeur. Et dans ce domaine, il y a aussi des mordus.
« Les gens me disaient de ne pas faire ça, c'est trop compliqué ! Je me suis dit pourquoi pas ? Il faut essayer de mettre en valeur nos auteurs. Je me suis braquée et j'ai lancé Poussière de Lune » se réjouit Nathalie Marcon, éditrice.
Des éditions nées à Mons et qui fêteront bientôt leur 10 ans. Une preuve que le livre peut encore faire rêver tant les éditeurs que les auteurs et les lecteurs.