La crise du Covid et le confinement ont également des conséquences sur la précarité des étudiants. Celle-ci est en nette augmentation depuis un an. Le cas à l’UMONS où des aides spécifiques ont été mises en place pour aider les jeunes à traverser la crise sanitaire.
A charge de sa grand-mère, Manon n’a pas les moyens d’assumer financièrement ses études en droit. Entre le minerval, le kot, les livres et la nourriture, la vie universitaire a un certain coût. La jeune étudiante reçoit donc de l’aide du CPAS et de l’UMONS pour pouvoir étudier. Mais les fins de mois sont difficiles à boucler.
" Il y a les frais médicaux qui se rajoutent, puis cette année, à cause des cours en distanciel, j'ai du acheter un nouveau PC que je continue à payer chaque mois. Donc il faut toujours faire attention, bien gérer pour être sûre de manger à la fin du mois ", nous confie la jeune étudiante en droit qui ne peut plus compter sur son job d'étudiant de serveuse depuis la crise du COVID.
Image"Le fait que la cellule d'aide psychologique soit gratuite pour les étudiants a également favorisé l'augmentation des demandes", constate Aurélie Vilers, psychologue à l'UMONS.
La crise du COVID a sans conteste renforcé la précarité étudiante. Le conseil des étudiants qui reçoit de plus en plus de plaintes, tire la sonnette d’alarme.
"Heureusement que l'université est réactive pour aider ces étudiants mais il faudrait quand même envisager des solutions plus pérennes dans le temps concernant l'accessibilité aux études supérieures dans la Fédération Wallonie-Bruxelles", insiste Martin Stassens, représentant des étudiants de l'UMONS.
ImageC’est aussi le message de la Fédération des Etudiants Francophones. D'après un sondage, la précarité étudiante toucherait 32% d’étudiants en plus que l’an dernier. Il est donc grand temps, selon la FEF, de revoir la politique d’accessibilité aux études supérieures.