Hoplr, c'est le réseau social qui débarque à Mons. Déjà présente à Dour depuis 3 ans, cette application permet de contacter plus facilement les personnes de son quartier. Hoplr fait un succès en Flandre mais commence à s'implanter chez nous. Près de 2500 montois ont déjà tenté l'expérience .
Signaler un chat perdu, rechercher un plombier ou un babysitter ou tout simplement discuter avec ses voisins, tout cela est possible et plus simple grâce à Hoplr ! Une toute nouvelle application qui débarque à Mons pour créer ou recréer du lien entre voisins d'un même quartier. Et l'idée trouve déjà ses adeptes.
"Je pense que cela peut créer du lien et de la convivialité" explique Mathilde Wattier, utilisatrice de l'application Hoplr. "Finalement, on se rencontre tout d'abord en virtuel et ensuite on peut se rencontrer dans la vraie vie car on n'habite pas loin de la personne. Tout cela par l'intermédiaire d'un service que l'on peut se rendre l'un à l'autre. C'est vraiment les citoyens au service des autres citoyens. C'est ce qui est bien dans ce réseau social"
Au total, 16 quartiers ont été délimités dans Mons et le Grand-Mons. Une séance d'information a été organisée ce mercredi soir pour répondre aux questions des citoyens. Beaucoup de personnes ont déjà passé le pas et installé l'application mais certains hésitent encore.
"Quand on est actif dans la vie courante, on est déjà sollicité par plusieurs canaux de communications" précise Olivier Cazzola, habitant de Flénu. "Ici, s'il y en a un en plus ça devient compliqué d'être actif sur tous les réseaux. Le droit à la déconnexion existe également et cela passe par là. Ensuite, pour ce qui est du dialogue possible avec l'autorité communale. Je trouve que c'est un canal intéressant mais je m'interroge également sur la nécessité. Je me dis que si j'ai un soucis avec l'autorité communale, je n'ai pas nécessairement besoin de l'application Hoplr pour faire remonter mon problème"
Mons a été séparé en 16 quartiers différents
Une expression et un lien qui doit aussi passer la barrière du virtuel. Depuis plus de 30 ans, Anne gère un asbl de quartier et organise des réunions entre voisins. Un lien direct qu'il est important de conserver.
"Nous travaillons à une échelle plus petite" souligne Anne Godart, présidente de l'asbl "Quartier du Beffroi". "La convivialité est directe. On se voit et on se parle et c'est important de garder ce lien à notre époque. Mais je trouve aussi que cette initiative est une bonne chose. Cela permet de rassembler des intérêts et de s'ouvrir à d'autres quartiers. On peut se rendre compte que des personnes se soucient des mêmes problèmes que nous dans d'autres quartiers. Cela permet d'échanger et cette application va certainement nous aider"
Une application déjà très populaire en Flandre et développée par une société privée. Pour la Ville de Mons, il était important de soutenir le projet sans être trop présent. L'objectif sera surtout de demander plus facilement l'avis des montois.
"C'est intéressant d'entendre les citoyens sur certains projets" indique l'échevine de la participation citoyenne de la Ville de Mons, Charlotte De Jaer. "Imaginons, nous souhaitons réaliser des travaux dans le quartier. Cette application nous permet d'avoir un lien et l'avis des habitants du village ou du quartier. Maintenant, il s'agit d'un outil en plus. Nous allons le mettre en parallèle avec des outils plus classiques. Nous allons garder les outils papiers, rencontre citoyenne et on ne va pas passer uniquement par le numérique. Cela donne un moyen supplémentaire d'interroger les gens sur leur quartier"
Un réseau social déjà utilisé par près de 2500 montois et près de 250.000 ménages en Belgique.