Opticable : des travailleurs en pleine incertitude


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Trois jours après avoir appris la fermeture d'Opticable à Frameries, les travailleurs sont dans le flou total. Ils se retrouvent sans emploi, mais avec beaucoup de questions quant à leur avenir. Certains font déjà la démarche de s'inscrire au Forem.

Yannick vient de s’inscrire au Forem, ce lundi après-midi. Après 19 longues années passées au sein d’Opticable, il navigue entre colère et questionnement…

"C'est un sentiment de colère et d'inachevé. La méthode employée est assez brutale : quand vous arrivez à 6h du matin au boulot et qu'on vous dit à 12h15 prenez vos affaires et partez, c'est quand même un peu difficile à digérer. Aujourd'hui, après 19 ans, avec la vie qui suit son cours, la création de la famille et les projets futurs, on se demande clairement comment demain va se passer. On vient se réinscrire ici et on verra..." confie Yannick Baudour, travailleur et délégué principal des Metallos FGTB

 
Il n’est pas le seul à avoir sollicité un entretien avec l’organisme. Ils sont plusieurs à s’être pré-inscrits. Tous sont dans l’incertitude, suspendus aux décisions du curateur qui se penchera sur l’entreprise

"On ne connaît pas encore notre sort, dans le sens où le tribunal n'a pas encore acté la faillite de l'entreprise. Actuellement on est placés en chômage économique. Notre contrat de travail suit son cours, malgré la suspension temporaire via le chômage. Nous on ne sait pas encore si la faillite sera actée, validée et quelles seront les décisions du curateur", ajoute Yannick Baudour

 
Le curateur devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur une faillite pure et simple, sur une partie de l’activité qui continue ou même sur l’éventualité d’un repreneur. C’est le curateur qui doit délivrer les C4 pour activer l’inscription au Forem de Yannick et de ses collègues. C’est aussi à ce moment-là qu’une cellule de reconversion pourrait se mettre en place.

"Il s'agit de discussions avec le gouvernement, avec les partenaires sociaux, les partenaires sectoriels aussi. Ils sont bien au courant des cultures d'entreprise et ce sont des discussions qui sont faites pour mettre sur place les cellules en fonction de l'entreprise concernée", commente Catherine Roger, porte-parole du Hainaut pour le Forem 

 
Les délais varient selon l’avancée des discussions. Mais aujourd'hui, le Forem se place en interlocuteur privilégié pour rassurer.

"Le premier réflexe c'est de s'inscrire au Forem pour rencontrer un conseiller ou une conseillère qui va établir un plan d'action et rassurer sur les difficultés qui pourront être rencontrées. Les actions, ça peut être rédiger un CV ou une lettre de motivation ou même utiliser de manière professionnelle les réseaux sociaux", détaille Catherine Roger

 
Ce lundi, Yannick faisait partie d’une première vague de travailleurs à franchir les portes de l’organisme… ils seront 128 à devoir passer cette étape.

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