Ce mardi, les élèves de l'institut Saint-Luc de Mons ont eu le privilège de rencontrer Simon Gronowski, survivant de la Shoah. Une rencontre organisée par leur professeure d'histoire également membre de l'asbl “Ami entends-tu " qui avait déjà rencontré Simon Gronowski auparavant. Une rencontre qui avait pour but de sensibiliser les jeunes aux dangers des idéologies d'extrême droite et de contrer les stéréotypes quant aux élèves de l'enseignement qualifiant.
17 mars 1943, Simon Gronowski a alors 11 ans et 80 ans plus tard, il s'en rappelle encore, c'est à l'heure du déjeuner que la Gestapo défonce la porte de l’appartement où lui, sa mère et sa sœur se cachaient durant la Seconde Guerre mondiale. Dénoncé par une personne dont il ne connaîtra jamais l'identité, Simon et sa famille sont alors emprisonnés à la caserne Dossin. Une caserne entièrement plongée dans le noir où Simon et sa famille n'ont encore aucune idée des atrocités qu'ils s'apprêtent à vivre. Un mois plus tard, le 19 avril 1943, Simon et sa mère sont alors forcés de monter dans le 20ème convoi, un train de la mort à destination d'Auschwitz-Birkenau. Seul et unique convoi qui sera attaqué par des résistants Belges. Un élan de survie prend alors les déportés qui réussiront à ouvrir le wagon depuis l'intérieur. Simon sera alors réveillé par sa mère qui le forcera à sauter du train sans qu'il ne comprenne exactement la situation.
Au petit matin, Simon Gronowski n'a alors aucune idée de l'endroit où il se trouve. Pétrifié à l'idée de tomber sur une patrouille, il décide tout de même de sonner à une porte pour qu'on lui vienne en aide. Et chanceusement, il tombera sur un gendarme belge qui lui permettra de reprendre le train direction Bruxelles pour retrouver son père. Simon restera alors caché avec son père jusqu'à son décès en juillet 1945. Agé alors de 13 seulement, Simon se retrouve orphelin. Mais porté par ses souvenirs et l'amour de ses parents, il deviendra alors avocat et pianiste. Une passion qui lui aura permis de retrouver le bonheur dans sa vie.
Pendant près d'1 h 30, Simon Gronowski a donc raconté son vécu aux élèves de l'institut Saint-Luc de Mons. Une rencontre qui a été organisée par leur professeur d'histoire pour contrer les idées reçues quant aux élèves de l'enseignement qualifiant. Des élèves passionnés par l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ou tout simplement curieux d'entendre un témoignage. Mais qui sont néanmoins conscient de la chance unique qu'ils ont eu en rencontrant Simon Gronowski.
Un témoignage touchant et bouleversant qui dénonce les horreurs de la guerre. Pourtant, il aura fallu près de 60 à Simon Gronowski pour qu'il décide enfin de prendre la parole. Désormais, Simon Gronowski parcourt le monde pour sensibiliser les enfants au danger des idéologies extrémistes. Un discours de mise en garde qui est s'inscrit parfaitement dans l'air du temps suite à l’accession au pouvoir de certains partis d'Extrême droite en Europe.
Une rencontre de près d'1 h 30 que Simon Gronowski tenait à conclure sur un message de paix.