Depuis ce lundi, les cafés et restaurants ont donc fermé leurs portes pour une durée d'un mois. Une situation difficile à accepter pour de nombreux indépendants. De son côté, l'UCM, l'Union des Classes Moyennes monte au créneau pour soutenir le secteur.
Joëlle Labilloy, Directrice Provinciale était notre invitée ce mardi.
" La situation est compliquée et injuste" explique t'elle. " L'Horeca est le 1er secteur touché dans cette seconde vague, alors qu'il avait le dernier à pouvoir ouvrir au mois de juin. Hors, un horeca fermé, c'est aussi tout un pan de l'économie qui s'écroule, avec moins de fréquentation dans les autres commerces notamment. Pour nous, ce n'était pas la meilleure mesure à prendre. Ils ont accepté de prendre des mesures, de limiter le nombre de tables et ont l'impression d'être tenus responsables d'une mauvaise gestion de la crise. Or, on a surtout un système de testing pas optimal, un tracing dont on ne va pas parler. Ils paient le prix fort pour quelque chose qu'ils n'ont pas à subir, car aucune étude ne prouve que le virus se développe dans les cafés et les restaurants.
Des aides de 500 millions d'euros !
Ce lundi, une nouvelle réunion avait lieu entre les ministres concernés et les fédérations intersectorielles. L'enveloppe des aides sera un peu supérieure à 500 millions d'euros mais à l'heure actuelle, il s'agit encore de prévisions qui devraient être officialisées vendredi.
"Aujourd'hui, ce sont encore des prévisions. Une enveloppe de 500 millions d'euros a été libérée par le fédéral dont 290 millions pour le droit passerelle. Il sera doublé pour le mois d'octobre et ce pour les secteurs touchés directement par cette nouvelle fermeture mais aussi par les secteurs qui sont touchés de fait, comme un grossiste qui ne livrerait exclusivement que des restaurants par exemple. Ensuite, la deuxième mesure serait une suppression des cotisations ONSS pour les employeurs".
Néanmoins, malgré ces aides, l'heure n'est pas à l'optimisme et du côté de l'UCM, on craint malgré tout de nouvelles faillites vu la situation compliquée de certains indépendants.
"Ces aides ne seront jamais suffisantes et on espère qu'il y'aura le moins de faillites possible, car depuis lundi matin, le téléphone sonne en permanence, on a des gens qui stressent, qui pleurent au téléphone, qui ont peur pour leur avenir car leur business est à l'arrêt. Aujourd'hui, ils doivent se réinventer, mettre en place de nouveaux systèmes et nous sommes là, au plus près d'eux pour les aider, les accompagner, notamment pour l'obtention de ces aides une fois qu'elles auront été précisées"