Ce lundi 19 avril, c’était la rentrée scolaire. Avec les beaux jours, les parents et les enfants sortent un peu plus souvent leur vélo pour aller à l’école, notamment. Mais qui dit plus de sorties dit aussi plus d’accidents. Et ceux qui touchent les adolescents ont explosé l’an dernier. Pas moins de 153 accidents ont été comptabilisés en 2020 contre 120 en 2019. Un premier constat est dressé par l'AWSR: 30% des accidents se produisent aux abords des écoles.
"Les plus gros accidents arrivent en agglomération, le plus souvent en journée et la semaine. Mais pour expliquer ce chiffre, il y a plusieurs pistes. Les jeunes prennent plus facilement des risques par rapport aux autres usagers. Ils ont moins connaissance de leur vulnérabilité sur la route. Et puis, on peut très bien imaginer que sur le chemin de l'école et surtout aux abords des écoles, il y a plus de voitures, que les conducteurs sont plus distraits, car ils vont parfois plusieurs choses en même temps. Il y a peut-être aussi plus de distraction de la part des jeunes."
Mais les adolescents sont-ils finalement plus à risque que les plus jeunes? Pour Michaël Scholze il faut remettre en contexte ces chiffres.
"Les cyclistes en dessous de 12 ans sont souvent avec leurs parents qui montrent le chemin et servent de filet de sécurité. Et puis, il faut savoir que jusqu'à 12 ans, les enfants peuvent rouler sur le trottoir. Ce qui les préserve des usagers de la route. C'est ce qui explique aussi que les accidents sur les 0-11 ans sont assez stables sur ces dernières années."
Les parents d'ailleurs jouent un rôle fondamental. Ce sont eux que l'agence wallonne pour la sécurité routière vise.
"On leur donne des conseils. Le premier serait celui de faire le trajet avec l'enfant à l'école, lui montrer les obstacles, les dangers qu'il va rencontrer sur son parcours. Ils doivent aussi expliquer à l'enfant que le fait de porter un gilet fluo, un casque, etc. réduisent les risques d'accident."
L'agence wallonne pour la sécurité routière mise plutôt sur un message bienveillant que sur des images choc pour sensibiliser les usagers des deux roues.
"Ces campagnes choc sont contre-productives, je pense. On n'a pas envie de se faire sermonner constamment, qui plus est sur la sécurité routière. Mais elle est dans notre quotidien que l'on soit automobiliste ou cycliste. Le rôle de l'agence est donc d'accompagner les usagers en faisant office de "grand frère" et en donnant des conseils, des petits tuyaux que l'on connait pour pouvoir les aider et faire en sorte que demain il y ait moins d'accidents et de tués sur la route".