Ce samedi 20 février, le monde culturel envahit les rues de Belgique pour se faire entendre et crier son désarroi face à sa mise à l'arrêt depuis des mois. "Still Standing for culture" c'est plus de 300 actions à travers le pays. A Mons, le Plaza Art diffusera dès 16h le film "Adieu les cons" dans une salle vide de l'auditorium Abel Dubois. Un appel est aussi lancé pour constituer une file devant ce même auditorium.
"A partir de 16h, pendant la projection du film, nous allons former une file avec des artistes, des techniciens, des musiciens, du public, des partisans qui soutiennent la culture. Le but est de symboliser non seulement l'attente que nous subissons pour un redémarrage de la culture, mais de donner la parole aux gens. Il y aura des bulles de 4 personnes maximum espacées d'un mètre cinquante dans cette file. Et on leur donne la parole. Ces personnes pourront jouer un bout de musique, dire un poème, un slam ou attendre simplement, peu importe."
Par cette journée, le secteur de la culture veut dire stop à l'attente imposée par le gouvernement. Provoquer le retour de la culture dans les rues, les bâtiments, etc… c'est une manière de remettre la culture au centre des préoccupations. Ce samedi 20 février, c'est aussi la journée mondiale de la justice sociale. Cette date n'a pas été choisie au hasard, puisque l'arrêt total du secteur culturel est clairement vécu comme un injustice.
"C'est une injustice cet arrêt de la culture. Dans tous mes contacts, il y a tellement de techniciens, d'artistes qui ne savent plus payer leur loyer, leurs impôts, leurs factures. Nous sommes dans un état de précarité importante. Que ce soit, la musique, le théâtre, l'art plastique, on est tous dans le même panier."
Repartir travailler et leur donner la possibilité de s'adapter au contexte, c'est le seul souhait de ces personnes privés de boulot depuis près d'un an. Retravailler, même avec des restrictions sanitaires et des publics réduits dans les salles.
"La salle peut être aménagée pour qu'on garde les distances, avec des masques, du gel, etc. Le problème c'est qu'on ne nous pas la possibilité de nous adapter, de travailler en respectant des règles sanitaires."