« On est partagé entre un certain soulagement car on n’excluait pas la fermeture pure et simple, mais il y’a une certaine déception car les décisions prises vont nous obliger à réduire encore les jauges de public" explique Philippe Degeneffe. "Cela aura des conséquences de 2 ordres ! Moins de spectateurs signifie un impact financier car nous pouvons vendre moins de places. Mais certains spectacles attirent plus de 200 spectateurs, et les places ont déjà été vendues. Il va donc falloir trouver des solutions et dire à certains qu’il ne peuvent pas venir. Mais nous ne sommes pas des gens irresponsables, nous sommes bien conscients que la situation est particulièrement difficile, voire dramatique et donc on respectera les mesures".Ce vendredi, Philippe Degeneffe par ailleurs président de la FEAS (Fédération des Employeurs des Arts de la Scène) a suivi comme beaucoup de belges la conférence de presse du Premier Ministre Alexander De Croo. Cela dit, à l'heure de s'exprimer ce vendredi soir, il lui manque encore certaines informations et un certain "flou artistique" règne encore sur les mesures concrètes à appliquer."Ce qui est certain c’est qu’il y’ aura 2 sièges vides entre chaque spectateur ou chaque bulle de spectateurs au lieu d’un siège vide actuellement . Mais nous attendons la publication de l’Arrêté Ministériel car il y’a pour l’instant différentes interprétations concernant les rangées à laisser vide".Un secteur qui souffre Cela dit, même si certains spectacles peuvent continuer selon certaines conditions assez drastiques, il n'en reste pas moins que la culture est un secteur qui souffre, même s'il est aujourd'hui compliqué de mesurer l'ampleur des dégâts."Oui c’est difficilement chiffrable, mais il faut distinguer la culture subventionnée ce qui est notre cas, ou les emplois ne sont pas en danger, même si nous perdons des plumes financièrement. Mais j’ai une pensée pour tous les collègues du privé comme Salvatore anzalone au TRW, par exemple. J’ai par ailleurs été étonné des propos de notre Premier Ministre ce matin puisqu’il parlait parmi ses objectifs prioritaires de santé mentale et de permettre à la population de garder le moral. Or, s ‘il y’a bien un secteur qui permet d’apporter ce petit supplément d’âme, c’est bien le secteur culturel, et c’est donc bien dommage que nous ayons à subir ces nouvelles mesures.