Ce matin, c'est une scène peu particulière qui s'est déroulée à Saint-Symphorien. Un barbier bien connu de la région a en effet ouvert son salon en guise de protestation. Une trentaine de clients étaient présents à l'extérieur et ont réalisé une file d'attente fictive devant le commerce. Personne n'a pu rentrer à l'intérieur du salon. Le but était simplement de protester contre les mesures qui frappent de plein fouet les métiers de contact, et de mettre la pression sur le gouvernement en vue d'une réouverture espérée le 9 février prochain.
Devant le Rudy's barber shop ce mardi matin, une trentaine de clients ont effectué le déplacement. Des habitués, privés de leur barbier depuis plusieurs mois !
"C'est parti d'un appel sur Facebook et c'est simplement lui montrer notre soutien et essayer de faire bouger les choses pour que les mesures s'assouplissent légèrement pour eux! nous explique Olivier, la barbe bien cachée derrière son masque. "Ils avaient pris des mesures extrêmement professionnelles après le premier confinement qui ont démontré que leur salon pouvait être ouvert malgré le confinement et c'est pour cela que je les soutiens aujourd'hui" poursuit Dan, lui aussi présent dans cette grande file d'attente fictive.
Avant le premier confinement, Rudy, le barbier de Saint-Symphorien avait agrandi son salon et engagé du personnel supplémentaire. Désormais, 7 employés accueillent les clients dans cet établissement devenu au fil du temps une référence dans la région. Mais avec la crise sanitaire, la situation devient de plus en plus compliquée pour le patron de cet établissement. Les charges sont importantes et les aides ne peuvent pas les combler. Aujourd'hui, ils réclament donc la réouverture, d'autant qu'aucune étude ne démontre selon eux que les salons sont des lieux de contamination.
"En France, et au Luxembourg, ils sont ouverts. Ils doivent fermer plus tôt mais ils sont ouvert ! Aujourd'hui, avec cette action, le but est de mettre la pression sur le gouvernement car je sais que d'autres collègues ont également organisé des actions. Pour nous, le but est de pouvoir ouvrir dès le 9 février prochain. Le comité se réunit ce vendredi et pour nous, le 9, on devrait pouvoir rouvrir".
Après quelques minutes, les clients sont retournés chez eux. Le salon est resté vide durant toute la matinée mais pour ce barbier, il était important de faire passer un message, tant la situation devient compliquée pour tout le secteur.