Le bilan national de la campagne Bob est connu : sur les 430 000 contrôles, seuls 1,57% des conducteurs ont été testés positifs à l'alcool. Un record puisque c'est la première fois depuis 1995 que ce taux est aussi bas. Pourtant, la zone de police boraine tire tout de même la sonnette d'alarme, quant à l'augmentation des tests positifs aux stupéfiants. Explications avec Romain Renier, Philippe Hardy et Lionel Demoustier.
60, c'est le nombre de personnes testées positives aux stupéfiants dans la zone boraine pendant la campagne BOB. Une moyenne d'un contrôle positif aux drogues par jour, un constat alarmant, puisque pour la première fois dans l'histoire de la zone, plus de conducteurs ont été testés positifs aux stupéfiants qu'à l'alcool.
Et si ce chiffre augmente, c'est parce que depuis fin 2023, les conducteurs impliqués dans des accidents doivent obligatoirement être testés aux drogues. Pour les contrôles classiques, par contre, les policiers analysent d'abord la gestuelle et le regard des conducteurs avant de passer au test salivaire, un test méticuleux.
Ce test reprend donc la cocaïne, la méthamphétamine, les amphétamines, les opiacés et le THC. Ce dernier est d'ailleurs parfois source de problèmes puisque certains conducteurs, consommateurs de CBD, consomment des produits qui ne répondent pas aux normes belges.
Vous l'aurez compris, même si le taux de conducteurs testés positifs à l'alcool n'a jamais été aussi bas depuis 1995. Le constat pour les drogues est tout à fait différent. La zone de police boraine souhaiterait donc modifier le principe même de la campagne BOB pour y inclure la lutte contre la prise de stupéfiants au volant.