C’est un projet à la pointe de la technologie qui est en train de sortir de terre à Dour. La construction du Learning Center qui accueillera une bibliothèque et un espace de télétravail, a débuté cette semaine.
Avant d’attaquer le gros-oeuvre, les équipes sur le chantier sondent la capacité thermique du sol en vue de chauffer le futur bâtiment qui sera complètement passif.
" Il sera doté de panneaux photovoltaïques pour la fourniture d'électricité et tout le conditionnement d'air (chaleur et refroidissement) va fonctionner avec une pompe à chaleur qui va extraire la chaleur du sol", explique Carlo Di Antonio (CDH), bourgmestre de Dour.
"Nous allons injecter un fluide caloporteur dans le sol (grâce à des puits) pour aller chercher les calories en hiver et réchauffer l'air froid qui rentre dans le bâtiment et en été, l'air chaud qui entre dans le bâtiment va être refroidi" précise Marcel Barattucci, ingénieur-architecte (Startech).
Selon le bureau d’étude, entre 11 et 13 puits géothermiques devraient être nécessaires pour amener la chaleur dans le bâtiment. Leur profondeur a été estimée à 110 mètres. Sur le chantier, les équipes vérifient ces données en sondant le sol.
" Nous avons creusé un puits et enfoui un tuyau d'une centaine de mètres dans lequel nous allons injecter un fluide qui va revenir. Nous allons prendre la température à l'aller et au retour et ces mesures vont nous donner la capacité thermique du sol.", poursuit l'ingénieur-architecte.
Les équipes continuent donc à creuser pour trouver l’énergie qui alimentera ce bâtiment entièrement passif qui se veut aussi à la pointe de la technologie.
"Nous aurons la bibliothèque la plus haute technologie du Hainaut avec un accès à distance aux livres et un espace de télétravail. Quand on a conçu cet espace il y a 4 ans, le télétravail paraissait encore quelque chose de lointain, ce n'est plus le cas aujourd'hui.", poursuit le bourgmestre de Dour
Le Learning Center de Dour devrait ouvrir ses portes d’ici deux ans. Le coût du chantier s’élève à 4 millions d’euros, financés à 90%, via les Fonds FEDER, par l’Union européenne et la Région wallonne.
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