C'est un dispositif discret qui sert à protéger les victimes de violences intra-familiales. L'alarme mobile anti-rapprochement est en service au sein de la zone de police Mons-Quévy. Comment fonctionne concrètement ce dispositif, à qui est-il destiné? Regardez!
Un téléphone et un bouton d'alarme, voici les deux éléments qui constituent le dispositif d'alarme anti-rapprochement. Pour en bénéficier, il faut répondre à des critères précis, décidés par un magistrat sur base d'une analyse réalisée avec la police.
« En fait toutes les victimes de harcèlement ne vont pas pouvoir en bénéficier. C'est dans un contexte intra-familial. On ne va pas parler ici de harcèlement d ans le milieu scolaire. Cela ne concerne que certaines victimes de harcèlement qui pourrait déboucher sur de la violence plus grave avec un risque élevé d'atteinte à l'intégrité physique de la victime » souligne Delphin Jadin, Directrice de l'appui à la zone de police Mons-Quévy.
Nous l'appellerons Aurélie. Après analyse de son cas, elle peut désormais bénéficier du dispositif. Pour cela, elle a dû signer une convention avec la police qui lui a expliqué le fonctionnement de l'alarme mobile et les conditions dans lesquelles elle peut l'utiliser.
« Mettez le dispositif pour qu'il reste près de vous et reste facile d'accès. Il faut que cela reste discret, dans une poche par exemple et toujours à proximité de votre GSM » explique un agent de la police à notre victime fictive.
« Au sein de la zone on a analysé le nombre de personnes qui pourraient bénéficier de l'alarme. Sur les 8 dossiers de harcèlement grave, trois victimes peuvent en bénéficier. Cela doit être des ex-partenaires qui ne vivent plus sous le même toit et qui n'ont plus de contacts volontaires » insiste Delphin Jadin.
Une fois équipée, la victime peut activer le bouton lorsqu'elle se sent menacée.
Les services d'urgence sont contactés via l'application 112. Un opérateur reste en ligne avec la victime et avertit la zone de police concernée.
« On va pouvoir directement géolocaliser la personne à quelques mètres près et on a un tas d'informations sur la victime, l'auteur et la situation. Cela permet d'orienter au mieux l'équipe lors de l'intervention » détaille la directrice de l'appui.
Toutes les zones de police disposent aujourd'hui de l'alarme mobile anti-rapprochement, un moyen supplémentaire de lutte contre les violences intra-familiales et leurs conséquences parfois fatales.