La perspective d’une saison blanche se dessine de plus en plus clairement pour l'ensemble des sports amateurs. Pour le football, un comité de crise pourrait d’ailleurs en décider dans les prochains jours.
Pour l’instant en tout cas, une reprise des entrainements le 15 janvier et des compétitions le 14 février, comme initialement prévu, semble illusoire au vu de l’évolution de la crise sanitaire. Et la semaine dernière la ministre des sports Valérie Glatigny a d’ailleurs déclaré que le sport amateur ne reprendrait probablement pas avant le mois de mars. Il semble donc compliqué voire impossible d’éviter une saison blanche.
"Les autres sports doivent s'attendre à une saison blanche"
Serge Mathonet, président de l'AISF (Association Interfédérale du Sport Francophone) n'est guère optimiste pour la fin de la saison. "Si on reprend en Mars, et ce n'est même pas encore certain, je ne vois pas comment on pourra terminer la saison. Il faut quelques semaines de préparation avant de pouvoir reprendre. Surtout que si la reprise se passe, ça se fera sans vestiaire et sans buvette" nous explique-t-il.
Financièrement, la situation est grave
Il n'est d'ailleurs pas optimiste pour l'avenir du sport amateur de manière générale. Economiquement cela est compliqué pour de nombreux clubs. Le modèle économique du sport amateur est très fragile et cette crise lui fait très mal. Les échos qui lui viennent des clubs sont d'ailleurs alarmants.
"Il y a déjà plusieurs clubs qui ont dû mettre la clé sous le paillasson et arrêter définitivement leurs activités. Il est encore difficile de savoir exactement quels seront les dégâts mais on risque d'en avoir des centaines voire des milliers". - Serge Mathonet, président de l'AISF.
Les aides qui ont déjà été débloquées sont insuffisantes. Il va devenir indispensable d'aider et soutenir les clubs qui en ont cruellement besoin.
"Un fond de 3 millions va être débloqué mais 3 millions pout 7000 clubs c'est totalement insuffisant".
Face à une crise d'une telle importance, Serge Mathonet insiste sur le fait d'aider les clubs de manière conséquente. Pour lui, d'autres niveaux de pouvoir doivent se mobiliser pour sauver le sport car la situation est clairement préoccupante.