Ce vendredi marque la fin des épreuves du fameux Certificat d'Etudes de Base. A l'Athénée royal de Mons, les élèves DASPA passent leur CEB, avec les autres.
Tout au long de l'année, ils ont bénéficié de l'accompagnement d'un professeur dans le cadre du dispositif d'accueil et de scolarisation des enfants primo-arrivants. Tous ont bon espoir d'avoir réussi leurs examens.
C'est bientôt l'heure de la libération pour la cinquantaine d'élèves de 6è primaire de l'Athénée royal de Mons. Depuis le début de la semaine, ils planchent sur les épreuves du CEB. Les élèves DASPA passent leur CEB également. Pourtant, ils sont en Belgique depuis une petite année. Ils s'appellent, Ema, Alexander ou Yusef et viennent du Portugal, du Venezuela ou d'Ukraine. L'obstacle de la langue constitue donc une épreuve supplémentaire mais qu'ils relèvent haut la main.
« Avant j'avais peur de rater mais quand j'ai vu le premier CEB, je n'ai pas eu de difficulté. J'aime bien les maths, c'était facile » souligne Yusef, élève DASPA.
Image
« C'est facile. Le problème c'est que je ne comprends pas toujours toutes les consignes mais c'était facile » ajoute Aleksander
« Les grandeurs c'était un peu difficile mais le reste ça va » indique Ema.
Pour les préparer à l'épreuve, comme les autres, ils ont été entraînés par leurs instituteurs respectifs. Mais en tant qu'élèves bénéficiant du dispositif d'accueil et de scolarisation des enfants primo-arrivants, ils ont reçu un autre encadrement tout au long de l'année.
Les élèves DASPA passent leur CEB avec l'aide d'une institutrice spécialisée
« Madame Dapsa m'a beaucoup entraînée, elle m'a appris le français. Grâce à elle, j'ai bien appris » précise Ema.
« J'ai étudié le français grâce à la classe Daspa, j'ai appris beaucoup de mots en français » ajoute Aleksander.
Et cette Madame Daspa, c'est une institutrice qui aide les enfants à s'insérer dans une école et à maîtriser une langue qu'à priori ils ne connaissent pas. C'est dire si aujourd'hui elle est fière du travail accompli par ses petits protégés.
« Quand je vois le chemin parcouru. Quand je les entends parler dans la cour avec les copains de classe, ça fait plaisir de voir qu'ils s'en sortent et qu'ils arrivent à avoir des conversations en français. C'était le but et le but est atteint. Je suis fière ! » sourit Sarah Haulet, institutrice primaire responsable de la classe Dapsa à l'Athénée royal de Mons.
Reste maintenant à attendre les résultats du CEB. Les paris sont ouverts.
« Oui j'ai réussi, c'était trop facile » dit Aleksander
« Sur 100, je pense que j'aurai 60, plus de la moitié ça c'est sûr" indique Ema
Mardi, tous les élèves seront fixés sur leur sort.