Les inquiétudes sont nombreuses dans le monde enseignant. Avec les réformes, un secteur a particulièrement le blues, c'est le qualifiant. Exemple aux Aumôniers du travail à Boussu.
Nous sommes dans l’atelier de menuiserie des Aumôniers du travail. Une douzaine d’élèves de troisième professionnelle s’applique autour des établis. La motivation est là, pour différentes raisons.
« J’aime le bois. C’est une matière agréable. C’est un métier en pénurie en plus » souligne Diego Trotin, Elève de 3ème en menuiserie.
« Je suis très créative ça permet aussi de me dégourdir les pattes dans mon art » ajoute Laurie Laurent, une autre élève.
Depuis des années, les pouvoirs organisateurs clament l’importance de ces filières et pourtant aujourd’hui, ce calicot trône devant l’établissement. Il reflète le mal-être profond de ce secteur depuis l’annonce de nouvelles réformes. Plusieurs épées de Damoclès pèsent sur l’avenir proche.
« Trop de réformes tuent les réformes et nous naviguons à vue tous les jours. Nous ne savons pas quelle section nous allons pouvoir maintenir, lesquelles nous devrons fermer en fonction des populations, nous ne savons pas dans quelle section investir et quels sont les membres du personnel engagés récemment qui seront encore là... » énumère Anne-Françoise Vangansbergt, directrice des Aumôniers du travail.
Franck est l’un de ces nouveaux professeurs. Récemment, il a choisi l’enseignement pour transmettre le savoir acquis au fil des années. Il se pose pas mal de questions…
« Au niveau du qualifiant, les élèves vont avoir de belles surprises, ça met leur situation personnelle en jeu dans l’avenir et la mienne également » souligne Franck Dekeyser, professeur de menuiserie
L’avenir, c’est la question de la suppression des « 7ème année » qui permettent aux élèves de se lancer dans un métier ou d’acquérir des qualifications complémentaires. C’est aussi l’avenir de l’enseignement technique et professionnel avec l’arrivée du tronc commun jusque 15 ans.
« Eux vont être impactés par le tronc commun, sauf modification du programme puisqu’en 2028, le tronc commun aura atteint la 3ème et ça veut dire des cohortes de 24 élèves au lieu de 12/13 comme actuellement. Ça veut dire qu’on va devoir adapter le projet pédagogique qui leur est adapté au vu du nombre et donc une différenciation plus compliquée à mettre ne place » regrette la directrice
Ajoutez encore à cela des investissements réalisés dans l’établissement t qui ne serviront peut-être à rien...Malgré toutes ces préoccupations, l’école affirme qu’elle maintiendra toutes ses sections existantes à la rentrée prochaine. Une nouvelle offre devrait même voir le jour.
« Nous avons l’ambition d’ouvrir dès l’année prochaine une 4ème technique agent technicien en transport et logistique, qui est un métier en pénurie et qui n’existe pas en terme de formation en Hainaut et qui pourrait être pourvoyeuse d’emploi » indique Anne-Françoise Vangansbergt.
Car il faut se souvenir que c’est l’un des objectifs recherchés par les établissements qualifiants : répondre aux demandes des employeurs, qui pour certains recherchent désespérément des ouvriers et techniciens formés et qualifiés.
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