Collecter des vivres non périssables lors de leurs activités de bleusaille, c'est devenu une tradition pour les élèves de première année de bachelier de la Faculté Polytechnique de Mons. Une collecte qui rend forcément heureux le Resto du coeur de Mons, à qui bénéficie l'opération.
Au départ de la cité Houzeau, les bleus de la Faculté Polytechnique de l'UMons se sont lancés dans une collecte de vivres non périssables. Il suffit de jeter un coup d'oeil au coffre des voitures qui accompagnent l'opération pour comprendre qu'elle a eu son petit succès. "On a reçu des pâtes, une boîte de sardines, du riz et des boîtes de conserve", précise Robin en montrant son sac. "On vient de récolter de l'huile, des pâtes et aussi des haricots blancs à la sauce tomate, ajoute Louis. Les gens sont assez sympas en général même si parfois ils n'ouvrent pas. Mais bon cela se comprend on est un jour de congé". Robin partage cet avis : "Les gens ont été prévenus. Ils se sont préparés à notre venue et on collecte beaucoup de vivres".
Ils sont environ 90, répartis en trois groupes, à sonner aux portes des riverains du côté d'Hyon. Zoé Bon, baptisée depuis quatre ans et vice-présidente de la fédération des étudiants FPMs, participe chaque année et encadre cette nouvelle édition. "J'aime beaucoup cette initiative, éclaire-t-elle. Je trouve important de garder cette image-là pour les bleus. En général dans notre bleusaille on essaye d'avoir des activités intelligentes et qui font comprendre des choses aux bleus. On a des activités sportives, culturelles et cette bonne action-ci leur permet de montrer aussi que cela nous tient à coeur. D'ailleurs on le refait plus tard dans l'année". Louis rentre dans cette optique-là également : "Cela nous permet de nous ouvrir aux autres, d'aller voir les personnes et de les rencontrer et c'est vraiment important je trouve".
Et si elles ne s'ouvrent pas toutes, de nombreuses portes accueillent tout de même volontiers les étudiants. Leurs habitants se montrant généreux. "J'espère l'être, pointe Christian. Sinon je peux encore donner plus, il n'y a pas de problèmes ! Mais ils sont attentifs et n'acceptent pas les dates de péremption trop proches". Marie-Paule est une autre riveraine qui a contribué à l'action : "C'est important pour tout le monde, pour ceux qui récoltent et ceux qui vont recevoir. Parce que la situation de précarité, on sait qu'elle touche beaucoup de gens".
Trois voitures pleines ont ensuite pris la direction du Resto du coeur de Mons, à qui profite la collecte. "Au premier coup d'oeil, elle semble superbe, se réjouit Rachele Geoffroy, de l'Epicerie du Coeur de Mons. Il y a de tout dedans. Je trouve cela chaleureux de leur part. Ils s'amusent et viennent en aide aux démunis et aux gens qui sont dans le besoin. Parce que la précarité à l'heure actuelle touche même des gens qui travaillent et qui ne s'en sortent plus". Ces vivres sont bienvenus pour remplir les colis des 350 familles bénéficiaires de l'Epicerie du Coeur de Mons.
