Ces derniers temps, on vous a beaucoup parlé du ras-le-bol du secteur Horeca. Les restaurants et les bars sont fermés depuis la mi-octobre... mais ils ne sont pas les seuls à souffrir de cette fermeture prolongée !
Les distributeurs et les négociants attendent aussi impatiemment une réouverture dans l'HORECA. Il en va de leur survie !
"Nous fournissons, chaque semaine, entre 120 et 130 établissements de la région", explique Antoine Marin, Directeur commercial et financier des établissements Fourez à Mons.
120 débits de boissons qui sont donc tous fermés depuis 4 mois. Mais des distributeurs-négociants dans notre région, il n'y en a que quelques uns qui se partagent le marché. Le secteur en Wallonie représente 800 emplois environ, dont une quinzaine pour cette seule entreprise montoise. Et contrairement aux établissements HORECA, les négociants n'ont reçu que très peu d'aide...
"Quand on fait le point, on a l'impression d'avoir été oubliés", constate Antoine Marin. "Au niveau des indépendants, on a évidemment tous eu reçu le droit passerelle et nos employés ont été mis en chômage économique. Mais pour soutenir l'activité en tant que telle, on n'a pratiquement rien reçu. On a fait le gros dos, on patiente, mais on a sollicité le gouvernement wallon..."
Avec une réponse récente du Ministre Borsus. Le secteur du "B to B" va recevoir une enveloppe conséquente. Enfin ! Car les distributeurs de boissons, pratiquement à l'arrêt, dépendent de leurs clients dans l'HORECA, eux aussi, complètement à l'arrêt.
"Notre chiffre d'affaires annuel dépend à 80% de l'Horeca", explique Antoine Marin. "Du coup, notre perte financière pour l'année 2020 est de 45% environ. Cela représente grosso modo les mois de fermetures au printemps et en été, et l'absence de festivités. En bref, cela représente la réalité de cette année !"
"Notre chiffre d'affaires dépend à 80 % de l'Horeca !
Les établissements Fourez, en plus de leur dépôt de boissons à destination des établissement Horeca, possèdent aussi un Drink à destination des particuliers. Une bouffée d'oxygène pour l'entreprise montoise depuis le mois de mars, et le début du premier confinement. Avec des tendances fortes, comme la consommation de boisson sans alcool, ou les ventes en nette hausse de softs (eaux sodas et autres) en bouteille !
"Le drink a été important pour notre survie", relate le directeur financier des Etablissements Fourez. "D'un côté, notre magasin nous a offert une rentrée de liquidités, et c'était important pendant cette période compliqué. Mais d'un autre côté, on a aussi pu diminuer notre stock du dépôt Horeca en le vendant aux particuliers."
Cela dit, le drink ne suffira évidemment pas à long terme pour sauver l'entreprise. Et au-delà de ce constat logique, il faut savoir que les négociants, en plus d'être fournisseurs de boissons pour l'Horeca, jouent aussi un rôle essentiel, et souvent méconnu, envers leurs clients Horeca.
"On est un partenaire en fait pour nos clients Horeca. Un véritable soutien financier", explique Antoine Marin. "Que ce soit pour l'aménagement de l'établissement ou pour d'autres investissements, on les soutient car quand un patron de l'Horeca frappe à la porte d'une banque, il est souvent mal reçu. Du coup, ils viennent frapper à notre porte, et nous les aidons. On espère vraiment pouvoir reprendre de plus belle ces partenariats dès la réouverture..."
Une réouverture attendue de pied ferme, tant par les établissements donc, que par ces négociants !