En ce jour de commémoration, c'est l'occasion d'aller découvrir le Musée de la Libération à Obourg. Ce musée privé rassemble une immense collection d'objets liés aux deux guerres mondiales, mais pas seulement. Il met un point d'honneur à reconstituer des scènes d'époque.
C'est notamment le cas dans les nouvelles salles récemment aménagées.
Le Musée de la Libération à Obourg, c'est leur bébé. Yves et Christine sont des passionnés. Des collectionneurs, des reconstituteurs. Ils aiment surtout partager leur savoir et le fruit de leurs recherches. Au fil des années, leur musée s'est agrandi pour atteindre aujourd'hui 200 m², 200 m² qui permettent de se replonger dans différentes ambiances...
« On se trouve dans une pièce telle qu'elle pouvait être en 1944, un peu avant le mois de septembre. Ce monsieur, à côté de moi écoutait Radio Londres pour essayer de savoir où étaient les troupes alliées. Cela servait aussi pour la résistance. Tout le décor a été fait sur base de photos d'époque », précise Yves Lejeune, fondateur du Musée de la Libération.
Une époque où l'on attend avec impatience la fin de la guerre et l'arrivée des libérateurs. Tous les objets présentés dans les différentes saynètes sont authentiques. Ici, nous sommes cette fois le 2 et le 3 septembre 44. Mons et ses alentours sont libérés progressivement.
« Le 2 septembre 44, les Américains arrivent dans la région. Vers 17h30, ils rentrent dans Mons et environs. Ils seront suivis par après par la première division d'infanterie américaine, dite la Big Red. On verra la Big Red 1 arriver à Obourg le 3, jour de Libération de notre village », poursuit Yves Lejeune.
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Véhicules d'époque, vêtements de soldats mais aussi de résistants, scène de vie, tout est fait pour s'immerger dans l'époque. Beaucoup d'objets présentés sont issus de dons et ont chacun leur propre histoire.
« Ce sont les drapeaux de St Denis. Ils m'ont été offerts par la veuve d'u chef du réseau de résistance du village. Ce qui est particulier c'est qu'on ne trouvait plus de tissus à l'époque. Ils ont forcé les portes de la sacristie de St Denis et ils ont confectionné des drapeaux avec les costumes de procession », sourit Yves Lejeune.
Le musée de la Libération présente plus d'une centaine de mannequins en costumes. Beaucoup sont des femmes, pour rappeler le rôle civil ou militaire qu'elles ont joué dans la guerre.
« Un tiers de nos mannequins sont consacrés aux femmes ; Il y a plus de trente femmes habillées comme à l'époque. Ici on est dans le secteur américain. Les Nurses, les infirmières, d'un côté et le côté « army » de l'autre, ce sont des auxiliaires féminines pour l'armée », détaille Yves Lejeune.
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Des femmes sui seront particulièrement mises à l'honneur lors des portes ouvertes du musée les 18 et 19 septembre prochains, histoire de coller parfaitement au thème développé en 2021 par les journées du patrimoine.