10 ans que Nicolas Gillis est professeur de mathématiques appliquées à la Faculté Polytechnique de l'UMons. Son domaine de prédilection: l'analyse de données. Il a successivement décroché deux bourses européennes de recherches sur ce thème. Cette fois, c'est un projet à deux millions d'euros qu'il a obtenu pour engager une dizaine de chercheurs pendant 5 ans.
« Je m'appelle Nicolas Gillis. Je suis professeur à l'UMons, à la Faculté Polytechnique. Je suis professeur en mathématiques appliquées, spécialisé en optimisation et théorie des matrices »
Les matrices c'est la vie de Nicolas Gillis depuis qu'il est étudiant. Mais son amour pour les mathématiques est naît bien plus tôt.
« Depuis tout petit, j'ai toujours été attiré par les mathématiques. Quand on partait en vacances avec ma grand-mère, elle me faisait réciter les tables de multiplication. J'ai toujours vu ça comme un jeu en fait » explique Nicolas Gillis.
Un jeu qui s'est complexifié au fil du temps, au point d'en devenir un métier. Après ses études supérieures, c'est tout naturellement que Nicolas s'est tourné vers une carrière académique, une carrière aux multiples facettes.
« Comme professeur d'université on a trois tâches principale : enseigner, faire de la recherche qui prend 50% du temps et aussi les tâches de service comme participer à la vie de la Faculté » précise le professeur.
Avec la bourse de 2 millions, le Pr Gillis a engagé 10 chercheurs
Depuis 10 ans, Nicolas Gillis, le Bruxellois, enseigne à l'UMons et surtout il cherche. Il fait partie du service de mathématique et de recherche opérationnelle. Fait peu commun, il a successivement décroché deux bourses européennes de renom, d'un million et demi d'euros et de deux millions.
« J'ai eu la chance d'obtenir ces deux bourses. C'est très gratifiant de recevoir ces bourses et ça permet de faire développer ma recherche grâce à des chercheurs que j'engage. Ca permet d'explorer plus de pistes pour mieux comprendre les problèmes et les voir plus dans les détails » souligne Nicolas Gillis
Car même si la matière traitée ici paraît ardue, la factorisation matricielle entre en ligne de compte pour des applications variées.
« Par exemple, dans une société vous avez des dizaines de milliers d'e-mails. Au lieu de demander à quelqu'un de classer les textes dans des catégories prédéfinies, vous pouvez le faire automatiquement grâce à ces méthodes » détaille Nicolas Gillis.
Pour affiner ses recherches, Nicolas Gillis encadre une équipe d'une dizaine de chercheurs internationaux, tous soigneusement sélectionnés. Une autre facette du métier de professeur d'université se dévoile ainsi.
« Ce qui est chouette dans ce boulot, c'est que c'est très varié. J'arrive le matin je discute avec mes chercheurs pour voir s'ils ont avancé, puis je prépare une présentation que je vais faire à l'étranger. Puis, il y a l'aspect enseignement qui permet de transmettre la matière pour éventuellement motiver des étudiants à devenir chercheur ou à pourvoir utiliser ça dans leur vie professionnelle future » ajoute le professeur.
Avec finalement toujours un point commun, la transmission du savoir et l'amour des mathématiques.