L'histoire de la naissance de la gare de Mons est tout sauf un long tranquille. Elle débute en 2006 avec un premier projet de passerelle qui s'ajoute à l'ancien bâtiment. Peu à peu, le projet évolue et surtout son coût explose. Résumé...
Nous sommes en 2006. Des étudiants en architecture sont conviés à découvrir le futur profil de la gare de Mons. Le lauréat du concours, c’est l’architecte Santiago Calatrava. Il promet une structure qui combinera les différents moyens de transports à l’horizon 2010. Coût des travaux 35 ou 37 millions d’euros. A la SNCB, on précise la rénovation de l’ancien bâtiment.
Quatre ans plus tard, les choses ont évolué. L’enquête publique débute pour un nouveau projet où l’ancien bâtiment de la gare a disparu ! On parle de gare passerelle pour un budget estimé à 120 millions.
A ce moment, aucune date de travaux n’apparaît. Mais un an plus tard, des premiers aménagements débutent. Une gare provisoire s’installe. Objectif avoué : une nouvelle infrastructure avant mi- 2015, 2015, date on le rappelle d’ouverture de Mons Capitale européenne de la culture.
Le parcours qui suit sera parsemé d’embûches. Le permis pour la nouvelle gare est octroyé par la Région wallonne le 11 janvier 2012. Les opposants commencent à se manifester et les recours s’enchaînent.
Nous sommes en 2014 et on a commencé à construire les parkings sous-terrains. Mais il est devenu clair que la gare ne sera pas là pour 2015. Au contraire, les grues ne bougent plus et les déconvenues s’enchaînent suite à des faillites.
En 2016, le chantier a repris et un premier poussage de la passerelle a lieu. Verra-t-on le bout du chantier dans des délais raisonnables ? En 2018, un nouveau planning est établi
Hélas en 2019, de nouvelles faillites viennent à nouveau plomber le chantier. Et la facture continue de grimper. Nous en sommes à plus de 270 millions, avec une allonge prévue de 130 millions ! Mais l’objectif est clair, il faut achever le travail.
En février 2022, la gare passerelle s’achève et on pense à concéder les commerces. L’inauguration se précise : ce serait pour le deuxième semestre 2023. Il faudra finalement encore attendre une bonne année, avec une facture globale qui frôle le demi-milliard.
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