L'un des plus grands camps de prisonniers allemands de la seconde guerre se trouve dans la région. L'ancien camp d'Erbisoeul a bientôt 80 ans. Aujourd'hui englouti par la flore, quelques traces subtiles de son existence sont encore présentes.
Plus de cinquante mille prisonniers de guerre entre 1945 et 1949 ont transité dans le camp d'Erbisoeul suite à la fin de la guerre. Les prisonniers sont alors acheminés jusque Ghlin en train et ensuite conduit dans ce qui est appelé "les cages" en attendant de servir de main d'oeuvre.
❝ C'est un camp qui à tout d'abord servi à trier les prisonniers allemands. Le but était de les mettre au travail dans les charbonnages. C'est ici qu'on faisait le tri pour savoir lesquels pouvaient aller travailler. Dans un deuxième temps, une fois que le tri était effectué, c'est devenu un camp pénitencier. C'est ici qu'on mettait les prisonniers inaptes ou réfractaires au travail. ❞
Il n’y a pas que des soldats allemands qui sont prisonniers à Erbisoeul. D’autres populations ont aussi séjourné derrière les barbelés. Un camp aussi appelé « le camp 26 »
❝ Il y avait aussi des prisonniers d'origines polonaise, russe et même des sud-américains qui s'étaient engagé dans l'armée allemande en 1940. Il y avait aussi des belges. Les eupénois et malmédiens qui étaient engagés de force dans l'armée allemande suite à l'annexion des cantons de l'Est. Et aussi des collaborateurs ou des personnes supposées collaborateurs qui attendaient leur jugement ici dans les cages. Les conditions de vie à Erbisoeul étaient particulièrement difficiles. ❞
En mars 45, les américains trouvent ce terrain qui appartient au Prince Guillaume de Croÿ pour établir le camp 26. Il s'étend à l'époque sur plus de 80 hectares. Là où la nature a repris ses droits aujourd'hui, il est difficile d'imaginer qu'une telle infrastructure a pris place à cet endroit.
❝ Il y a eu les cages mais il y a eu aussi un très grand hôpital militaire, des infrastructures sportives comme des terrains de football, un très grand garage aussi, où on a fait les réparations de tous les véhicules militaires. Des ateliers de constructions, des hangars où on mettait pleins de petites choses pour garder le camp. ❞
Bien que ce ne soit plus vraiment visible, tout n’a pas complètement disparu de ce camp. A quelques endroits sur ce terrain privé, des traces du passage du camp 26 sont toujours existantes. Et certains bâtiments qui ont servi durant cette période se dressent encore au milieu des bois.
❝ Le château Van der Ton était réservé aux officiers qui gardaient le camp et qui y revenaient pour prendre les repas et y loger. ❞
Si le camp 26 est le plus grand, d’autres camp de prisonniers sont établis dans la région, notamment à Hensies, Boussu, Tertre et Wasmes. A noter que le camp d’Erbisoeul, s’il s’est toujours appelé de la sorte, était pourtant à l’époque sur le territoire de Ghlin.
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