Ils viennent d'Europe, d'Asie ou d'Amérique du Sud. Grâce aux programmes d'échange, ces étudiants vont passer quelques mois dans la Province de Hainaut. Pour faciliter leur intégration, le Pôle hainuyer, qui rassemble les hautes écoles et les universités, leur a proposé une journée d'activités variées. Les étudiants internationaux découvrent nos habitudes ou les tics de langage bien belges...
Quelques notes de musique bien belge et voilà la centaine d'étudiants internationaux inscrits à la journée d'intégration prêts à choisir sur smartphone l'auteur de ces paroles. C'est l'une des activités prévues par le Pôle hainuyer pour aider ces jeunes venus des 4 coins du monde à appréhender un peu de notre belgitude.
« Je ne connais pas vraiment la musique belge, à part Stromae. Là je reconnais l'hymne national, je crois» sourit Lucia, une italienne venue passer une année à l'UMons.
Grâce aux différentes activités récréatives, les étudiants découvrent aussi toutes nos habitudes et parfois nos tics de langage. Pas toujours évident de comprendre nos belgicismes, même quand on est voisins.
Essuie, filet américain, les étudiants internationaux découvrent nos belgicismes
« On s'habitue un peu aux mots dans les services hospitaliers, ça change complètement de Marseille. Un lange, c’est une couche pour nous ! Une serviette de bain, vous dites un essuie et une maman ne me comprenait pas en pédiatrie » explique Mathilde, étudiante en soins infirmiers.
Venir passer plusieurs mois dans un pays inconnu constitue une expérience enrichissante, quelle que soit la formation choisie. Pour certains, c'est aussi l'occasion de voyager pour la première fois.
« Je viens du Chili, de Conception. Je ne connaissais pas l'Europe. C'est même la première fois que je voyage en dehors de mon pays » indique Noemi, étudiante en interprétation.
Après les petits jeux, place à l'échange avec des étudiants qui ont eux-mêmes passés quelques temps à l'étranger. L'occasion de poser des questions très pratiques sur notre façon de vivre.
« Lors des ateliers on évoque la manière de saluer, qui est très différente d'un pays à l'autre et la relation avec les enseignants. On explique qu'en Belgique on ne fait pas la bise à un enseignant. On essaie d'expliquer les codes » précise Lydie Lejuste, chargée de projets au Pôle hainuyer.
Des codes que certains ont très vite assimilé.
« Une guindaille, vous savez ce que c'est ? Oui, la fête des étudiants. Je vais seulement tester » ajoute Lucia.
Et ce que certains ont également vite assimilé, c'est le sens de la convivialité qui traverse les frontières.
« J'aime trop la Belgique ! Les gens sont très accueillants, très sympas même si le problème ici c'est la météo » sourit Javier, un étudiant espagnol
Déconstruire les clichés fait aussi partie de cette journée d'intégration. Tous sont maintenant prêts à bien commencer l'année académique.