Demain, les syndicats se rassembleront en front commun à Bruxelles en faveur du pouvoir d'achat. Une journée d'action pour mettre la lumière sur les difficultés actuelles. Une première étape avant une possible grève nationale en novembre prochain.
Plusieurs perturbations seront prévues chez nous notamment dans les transports en commun. On fait le point ci-dessous
Le rassemblement est prévu demain à 10h sur la place de la Monnaie à Bruxelles. Objectif : défendre le pouvoir d'achat des belges. Un sujet qui n'est pas neuf mais qui est de nouveau sensible avec la crise énergétique actuelle.
"Le budget des ménages est déjà à la limite" indique Lionel Quebella, secrétaire régional FGTB Mons-Borinage. "Aujourd'hui, on nous demande de tripler ou quintupler nos acomptes pour les factures énergétiques. Forcément, on a pas la possibilité de compenser et on va devoir faire des choix. Est-ce qu'en 2022, on peut accepter une société qui obligerait soit à se chauffer, soit à se nourrir, soit à soigner ? On en est là actuellement!"
Une détresse sociale tout de même entendue par le gouvernement. Des nouvelles mesures de soutien ont été annoncées la semaine dernière. Une aide pour les ménages de 135 euros pour le gaz et le 61 euros pour l'électricité et d'autres aides octroyées selon les revenus. Des avancées encore insuffisantes pour les syndicats.
"Non, c'est largement insuffisant!" souligne Jean-Marc Urbain, secrétaire fédéral CSC Mons-La Louvière. "On ne va pas non plus balayer d'un revers de la main ce qui a été fait. Mais c'est largement insuffisant. Tout le monde se plaint de sa note d'électricité et de gaz mais pas que. Quand vous sortez du magasin avec votre caddie, la note a grandement augmenté. Vous devez faire des choix terribles. Après la crise covid, cette crise énergétique en remet une couche et on ne s'en sort plus"
Au départ des gares de Mons et Saint-Ghislain dès 8h30, des centaines de personnes se mobiliseront. Un rassemblement important pour faire entendre une voix commune.
"C'est important car ce n'est pas simple de mobiliser des gens" précise Jean-Marc Urbain. "En plus de ce que l'on perd de son pouvoir d'achat, on doit faire une croix sur une partie de son salaire en se mobilisant. C'est certes pour un meilleur futur mais c'est tout de même douloureux. Si on sait faire passer des messages sans devoir se mobiliser, on le fait! Mais si on doit se mobiliser massivement, on le fera aussi et une date est déjà prévue"
Une date fixée au 9 novembre pour une grève nationale si les syndicats ne sont pas entendus. Ce mercredi, la mobilisation ne perturbera que très peu les services publics. Ce seront notamment les transports en commun et plus particulièrement le TEC qui sera impactée.
"La circulation des bus sera impactée" explique Lionel Quebella. "On sait déjà que plusieurs travailleurs vont participer à ce rassemblement à Bruxelles. Pour le reste des services publics, il est difficile de se prononcer. Chaque personne est encore libre de se rendre ou non sur son lieu de travail. Demain, on pense que nous serons dans les 10.000 personnes à se rassembler. Ce ne sera donc pas aussi impactant que lors d'une grève générale et/ou nationale. Mais il est nécessaire de passer un signal demain. Ensuite, nous rentrerons dans un calendrier d'actions. Et une grève nationale est prévue le 9 novembre"