Après le 13 décembre, place cette fois à la manifestation du 13 janvier! A défaut de pouvoir prendre le train, réduit au service garanti, les manifestants sont partis de Mons en car afin de rejoindre Bruxelles, lieu de départ du rassemblement national.
C’est l’heure du rassemblement pour le militants, bien décidés à rallier Bruxelles pour la manifestation nationale. Le thème des pensions, ça mobilise, tous syndicats confondus et tous secteurs confondus.
« Nous avons appris que trois milliards d’économie allaient être faits sur le dos des pensions. On trouve cela scandaleux quand on sait qu’en Belgique on a des pensions au plus bas, au niveau de l’Europe » souligne Bertrand Delplanque, secrétaire régional du SETCA.
« Il y a plus de mobilisation car tous les secteurs se mobilisent . Il y a des personnes qui travaillent à la SNCB, aux TEC, des enseignants, des travailleurs de l’industrie, de l’industrie lourde, des employés, le secteur du commerce aussi . Tout le monde va être impacté » indique Madjid Meddour, permanent interprofessionnel CSC Mons-La Louvière.
Parmi les mesures sur la table du potentiel gouvernement Arizona, il y a l’allongement de l’âge de la retraite, la fin des pensions anticipées et la fin des régimes spéciaux. Exemple concret.
« Les chauffeurs de trains, partout là où il y a des régimes spéciaux, où les gens peuvent partir plus tôt car ils ont un métier très lourd, en continu les dimanches et jours fériés, tout ça ce sera terminé » insiste le permanent CSC.
Parmi les manifestants, il y avait donc notamment des conducteurs de bus ou de train.
« On a une gare pharaonique à Mons et dans notre quotidien, il fait savoir que l’on a été restructuré plusieurs fois, on a de moins en moins de moyens point de vue équipement et sécurité. Les moyens, il faut les mettre aux bons endroits » souligne Olivier Vanoudewater, conducteur de train, membre de la CSC Transcom.
La manifestation a donc eu un impact conséquent sur les transports en commun. Du côté des bus, en matinée du moins, c’était le calme assez plat. Certains étudiants ont néanmoins eu de la chance.
« J’ai un bus qui relie la France et la Belgique et c’est un des seuls qui est passé. Je viens pour étudier. Il y a les examens et ça il n’y pas de report. On a bien été prévenu. On doit s’arranger » explique Aymeric Maton, étudiant navetteur.
Côté train, l’heure était au service alternatif avec un train sur trois annoncé. De quoi suffire à quelques voyageurs.
« Il y a des trains et un service alternatif, la dernière fois ça a bien fonctionné donc je prends le train. Je serai un peu en retard mais pour moi il n’y aura pas trop d’impact » indique cet autre navetteur.
Après avoir mobilisé sur le thème des pensions, les syndicats repartiront au combat. Le rendez-vous est déjà fixé : ce sera le 13 février. Cette fois, ce sont les services publics qui seront au coeur des préoccupations.