L'enseignement était toujours en grève ce mardi. A Mons, ils sont nombreux à s'être rassemblés au Marché aux Herbes. Pour protester, de manière originale, contre les projets et réformes annoncées par le gouvernement de la FWB.
C'est en visant le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles que les syndicats ont organisé une partie de "1,2,3, soleil" inspirée de la série Squid Game. A chaque tour, élèves ou professeurs sont abattus à cause des réformes annoncées dans l'enseignement. Une manière décalée de faire grève, car de nombreux enseignants se sont réunis pour montrer leur ras-le-bol. "La Ministre ne nous laisse pas le choix, on est obligés d'être là, explique Athéna Devriese, professeure dans l'enseignement technique au Nursing de Mons. On ne peut pas supporter les changements qu'on annonce en termes de restructuration de l'enseignement pour les élèves et les profs".
Nathalie Dal, professeure dans le qualifiant à l'Institut Sainte-Thérèse de Manage, renchérit : "Dans certains programmes qui ont été annoncés, il était dit qu'il fallait respecter les professeurs, explique-t-elle. Mais ce n'est pas le cas à partir du moment où le gouvernement fait du prof-bashing et met en doute 30.000 personnes. Mais y a-t-il 30.000 enseignants tellement imbéciles pour ne pas comprendre les réformes ? Non". Nathalie estime également que les élèves sont laissés sur le côté avec la réforme du qualifiant. "Les élèves majeurs au deuxième degré ne vont plus compter dans les écoles, dit-elle. On ne va pas non plus faciliter la tâche à ceux qui veulent poursuivre une formation au niveau du qualifiant, alors que justement dans notre société on a besoin de personnes qui sont réellement qualifiées. Et vouloir orienter les jeunes soit dans le général soit dans le qualifiant assez rapidement, ça ne peut pas fonctionner à long terme".
Ce que craignent également les enseignants, c'est la suppression des nominations. "On doit attendre des années avant d'obtenir un statut, reprend Athéna Devriese. On sait pourquoi on travaille et qu'une fois qu'on a le statut, c'est un graal. Qui nous permet d'être protégé, d'avoir une stabilité et surtout une liberté pédagogique. Remettre en cause ce statut, c'est amener la peur. La peur de ne pas savoir ce qu'il va nous arriver, dans quelle école on va être envoyé, ou encore ne pas savoir si on va pouvoir réaliser un emprunt".
Pour soutenir les professeurs, beaucoup d'élèves se sont joints à la manifestation. "De nombreux professeurs vont éventuellement perdre leur travail, lance Mia Haube, élève en 4e TQ à la Biche Saint-Luc de Mons. Je trouve important de les soutenir. En plus, personnellement, j'ai envie de devenir professeure d'art. Cela me concerne donc aussi pour plus tard. Je veux avoir un bel avenir".
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