Traditionnellement, la cérémonie de descente de la châsse de Sainte-Waudru constitue la première étape de la ducasse rituelle de Mons. Elément important de cette cérémonie: la musique et le choeur constitué pour l'occasion.
Pour que tout soit parfait le jour J, l'ensemble des musiciens répètent au minimum 4 fois dans les jours qui précèdent. Nous avons assisté à l'une de ces répétitions.
Il est 19h30 et les membres du choeur de la descente de châsse arrivent petit à petit dans la Collégiale Sainte Waudru. Pour pouvoir chanter le Jour j, il faut justifier d'une présence minimale aux répétitions.
« Je prends les présences du pupitre des soprano. On s'assure que les gens viennent à un certain nombre de répétitions. Même s'il ya des anciens qui connaissent les chants, on demande une certaine assiduité » explique Marie Taquin, secrétaire du Choeur et soprano.
Une assiduité qui permet à la cheffe du choeur, en place depuis 2019, de donner les dernières indications. La célèbre litanie des saints, au coeur de la cérémonie, ne se prononce pas n'importe comment. Chacun prend donc des notes...
« Amande... Saint Amand , Saint Eleutheri et saint Foillane que tout le monde connaît, Saint-Feuillin » sourit Myriam Lorette, cheffe du grand choeur de la Descente de châsse.
La précision n'empêche pas la bonne humeur, surtout quand il faut communiquer avec l'organiste.
« Bernard tu nous entends ? « et c'est l'orgue qui répond...
« Nous nous parlons par micro interposé mais pendant la cérémonie il n'y a pas de micro ! J'ai un écran avec une caméra là haut et un l'écran descend automatiquement, un peu comme dans Fantomas » explique Bernard Carlier, l'un des organistes titulaire de Sainte-Waudru.
Mais Fantomas n'aura pas à intervenir. La cérémonie de descente de châsse est réglée comme du papier à musique. Le programme des chants qui l'accompagnent est immuable.
Un choeur de 150 membres
Le choeur lui a évolué. Aujourd'hui il est composé de 150 membres, réunis uniquement pour l'occasion.
« A l'origine c'étaient les choristes des choeurs paroissiaux. Se sont ajoutées les chorales de Mons et puis certains ont l'habitude de chanter en chorale et se manifestent » détaille Myriam Lorette
« Début des années 80, nous étions déjà là. Et puis nous sommes revenus chaque année et on a progressé parce qu'au début c'était un peu compliqué » souligne Jean-Claude Myant, chef de la chorale Erica de Nimy
« Je pense que c'est la 32ème ! On ne s'en lasse pas, on a à chaque fois les frissons qui montent à chaque répétition » raconte Marie Taquin
A côté des habitués du choeur, il y a des petits nouveaux. S'il n'y a pas de règle officielle pour le renouvellement des cadres, il faut néanmoins assurer la pérennité de l'ensemble. Cette année, quelques jeunes recrues feront leur première.
« Les places sont chères ! Car quand les gens y sont, ils ne veulent plus partir parce que c’est gai ! Je suis soprano et je chante dans plusieurs choeurs. Quand j'ai entendu qu'ils recrutaient, j'ai foncé » sourit Marion Latiers.
Foncer pour pouvoir être aux premières loges quand démarreront officiellement les festivités de l ducasse rituelle.