Nous vous en parlions il y a une dizaine de jours, un important chantier de fouilles est en cours sur le site de l'ancienne abbaye du Val des Ecoliers à Mons, des fouilles qui s'achèvent cette semaine. Beaucoup s'émeuvent du sort qui sera réservé à ce qui y est trouvé et du fait que les archéologues n'ont pas plus de temps. Archéologue et gestionnaire du chantier sont pourtant d'accord sur l'échéancier des travaux. Explications.
La décision de construire un immeuble de bureaux sur une partie de l'ancien site de l'Abbaye du Val des Ecoliers, à deux pas de la gare de Mons n'est pas neuve. Le premier projet date de 2015. Les travaux d'aménagement pour la construction d'un nouveau bâtiment ont débuté cette année. Ils vont transformer le quartier.
« C'est un bâtiment en U avec une cour centrale. Il y a deux niveaux de parking qui représentent 3500 mètres carré et trois étages de bureaux qui représentent 10.000 mètres carré. C'est un bâtiment passif qui répond aux normes les plus performantes en matière de construction » détaille Patrick Hubert, gestionnaire du chantier pour la société Bernard Construction.
A terme c'est le Service public de Wallonie qui sera locataire des lieux. Date prévue pour la fin du chantier : 30 juin 2023, un délai qui sera sans doute difficile à tenir. A l'heure actuelle, il y a déjà deux mois de retard. Car il a fallu composer avec le passé mis au jour en creusant les futurs parkings.
« On a été surpris par l'annonce des fouilles. On a eu une réunion avec l'Agence wallonne du Patrimoine et on s'est entendu sur un protocole et un délai de travail entre le frein, puisqu'on a dû freiner le rythme de chantier et la possibilité de permettre aux archéologues de mener leurs fouilles » poursuit Patrick Hubert.
Des fouilles qui peu à peu mettent au jour le cloître, le réfectoire, les cuisines ou encore les jardins de l'ancienne Abbaye. Le chantier devait s'achever ce vendredi, il y aura quelques jours supplémentaires..
« Comme on est un peu arrêter avec le reste, on va laisser aux archéologues quelques jours supplémentaires et on verra comment chacun de nous avance car au niveau sécurité les zones doivent être délimitées entre la zone de travaux et celle des fouilles », précise Patrick Hubertles travaux et
Quelques jours supplémentaires qui seront bien nécessaires pour répertorier un maximum d'éléments. Car à terme tout sera irrémédiablement détruit par les travaux.
« L'aménageur va commencer à l'autre bout et on va bénéficier de quelques jours en plus pour les parties qui se trouvent dans les zones du cloître te du réfectoire. Cela va sans doute nous permettre de descendre plus calmement et d'enregistrer plus de choses et sur des surfaces plus grandes » explique Corentin Massart, archéologue pour l'asbl Recherches et prospections archéologiques.
De quoi compléter les données archéologiques existantes sur l'histoire de cette Abbaye, une histoire qui débute à la fin du 13è siècle.