Les travaux en cours dans certaines rues de Mons ont permis de faire de belles découvertes au Square Roosevelt notamment. Une partie des céramiques retrouvées sont actuellement visibles à l'Artothèque.
Depuis le mois de mars, un important chantier d'égouttage et de rénovation se tient à Mons dans le quartier situé entre la gare et la collégiale Sainte-Waudru. Les travaux sont accompagnés par les archéologues et techniciens qui suivent de près les terres qui sont peu à peu excavées. Ils ont ainsi qpu faire quelques belles découvertes au Square Roosevelt notamment.
« Au fur et à mesure du travail des aménageurs, on enregistre les éventuelles structures qui peuvent apparaître. On a fait le suivi des travaux d’égouttage et là on travaille sur cette zone plus large » explique Corentin Massart, archéologue pour l'asbl Recherches et prospections archéologiques.
Cette zone c'est le square Roosevelt. Son histoire récente est assez bien connue. Il a été crée après la deuxième guerre mondiale, à la place de l'ancien hospice des incurables et de la rue des repenties. Le suivi du chantier actuel permet de mettre en avant les différents bâtiments qui se sont succédé sur place.
« Les parties le plus intéressantes sont celles qui font le lien entre l'ancien hospice connu et le bâtiment antérieur qui appartenait à la famille De Ligne. Il a servi de base pour construire l'hospice au 19 è siècle. On a eu aussi quelques éléments de bâtiments plus anciens » poursuit l'archéologue.
Des bâtiments qui remonteraient au 17 è siècle. Parallèlement à l’histoire du bâti, les travaux ont également livré quelques éléments patrimoniaux intéressants.
« C'est sans doute un élément de portail en pierre bleue. On sait qu'il y en avait plusieurs qui délimitaient la clôture de l'hospice » précise Corentin Massart.
De belles découvertes au square Roosevelt, notamment des céramiques
Dans une autre zone, le long de l'actuel bâtiment de la SNCB, une importante quantité de céramique a été retrouvée. Les pièces ont déjà fait l'objet d'une première analyse. Certaines sont actuellement visibles à l'artothèque, toute proche du chantier.
« C'est de la vaisselle de table, utilisée à usage courant. Mais c'est de la vaisselle de qualité, importée d'Anvers ou de Raeren » souligne l'archéologue.
D'autres céramiques sont aussi conservées dans les réserves de l'artothèque. Débris d'écuelles de différents styles, morceaux de marmite, ... autant d'éléments précieux pour se situer dans le temps.
« La céramique se conserve très bien. Donc on en retrouve dans tous les contextes et en plus elle est assez datante à la fois par ses formes et ses techniques de fabrication. C'est intéressant pour nous » indique Corentin Massart.
La céramique est aussi un marqueur du niveau de vie des habitants.
« Ici, c'est un morceau de faïence italienne, d'importation. On est donc dans un contexte où l'on a les moyens d'importer ce genre de style » conclut l'archéologue.
Le travail d'accompagnement du chantier touche à sa fin. Dans les jours à venir, les travaux de réaménagement de tout ce quartier reprendront. D'ici fin 2023, le square Roosevelt et ses alentours auront fait peau neuve.
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