Ce vendredi, la Ville de Mons inaugurait une stèle à la mémoire des victimes du génocide des tutsi au Rwanda en 1994. Près d'un million de personnes ont perdu la vie lors de cet événement tragique dont 10 soldats belges. Un symbole important dans le devoir de mémoire, 27 ans après les faits.
Après Woluwé Saint-Pierre et Charleroi, Mons est la troisième ville de Belgique a accueillir une stèle en hommage aux victimes du génocide des tutsi au Rwanda. Un lien privilégié existe entre la République du Rwanda et la Belgique où chaque année la communauté rwandaise se réunit pour commémorer cet évènement.
"Chaque année, la Ville de Mons commémore avec la communauté rwandaise, de près de 1000 personnes à Mons, les victimes du génocide" indique le bourgmestre montois, Nicolas Martin. "Dans le cadre de ces commémorations annuelles, nous nous étions engagé auprès de la communauté à ériger une stèle pour commémorer autrement cet évènement. Nous avions pris cet engagement il y a 3 ans. Cette stèle est une traduction physique de cette volonté de la Ville de commémorer ce génocide. Elle permet également de rappeler les liens qui unissent la Belgique au Rwanda. Ainsi que les liens entre la Ville de Mons et la communauté rwandaise de la Ville"
Le 7 avril 1994, près d'un million de personnes ont perdu la vie lors de ce drame. La population tutsi a majoritairement été décimée par les hutus durant cette période. 27 ans après, les rescapés de cette tragédie poursuivent leur reconstruction. Cette stèle permet également de continuer le devoir de mémoire avec les générations futures.
"C'est un symbole important et qui contribue à la mémoire collective" souligne Vincent Biruta, Ministre des Affaires étrangères rwandais. "Le génocide dont nous parlons aujourd'hui est un génocide qui a été commis en 1994 contre la population des tutsis. Mais lorsqu'il y a un génocide, c'est l'humanité toute entière qui doit être concernée. La mémoire contribue à la prévention du négationnisme et du révisionnisme"
"Les jeunes générations apprennent l'histoire qui s'est déroulée" poursuit Félicité Lyamukuru, rescapée du génocide et présidente de l'ONG "Ibuka - Mémoire et Justice". "Mais parfois pour raconter cette histoire, on prend des gants pour ne pas transmettre le drame et les blessures. Mais c'est tout de même important de se souvenir. Quand nous disons "plus jamais ça", c'est possible seulement si on transmet cette mémoire des victimes"
Une stèle qui permettra de se souvenir pour empêcher que des évènements comme ceux connus au Rwanda ne se reproduisent à l'avenir.