On l’a appris vendredi lors du dernier comité de concertation: les voyages non-essentiels sont désormais interdits pour les résidents belges du 27 janvier au 1er mars.
Un nouveau coup dur pour le secteur du tourisme et donc pour les agences de voyage qui s’attendent déjà à une nouvelle année difficile.
Gaëlle est voyagiste indépendante du côté de Sirault et pour elle cette décision est un nouveau coup de massue même si c’est loin d’être une surprise.
"On s'y attendait et on comprend cette décision car la santé des gens est prioritaire. Mais c'est compliqué pour nous car on doit tout annuler et tout rembourser. Et c'est un travail bénévole car les commissions sont reportées ou annulées" nous explique Gaëlle Grande, gérante de Rêves d'évasion by travel experts.
Il faut donc travailler deux fois: une fois pour préparer le voyage, une fois pour l’annuler. Tout ça en ne touchant pas un seul centime car les commissions sont payées une fois que le voyage est effectué. Les rentrées sont donc très faibles depuis presque un an.
"Nous sommes le 2ème secteur le plus touché par cette crise. Je suis à 90% de perte de mon chiffre d'affaire, et c'est le même constat pour nous tous" déplore-t-elle.
Pas optimiste pour 2021
Une situation qui ne devrait malheureusement pas être meilleure en 2021. Pour l’instant Gaelle n’a quasiment aucun dossier en cours car les clients qui ont des voyages en attente, ne souhaitent pas prendre de décision pour l’instant. Les nombreux points d’interrogation qui plane autour du secteur empêche toute organisation.
"Je ne sais rien organiser car les mesures et les règles changent en permanence. Que ce soit en Belgique ou dans les autres pays. Donc il est impossible de prévoir quoique ce soit"
Comme d’autres indépendants, Gaelle peut heureusement compter sur le droit passerelle mais ce n’est qu’une maigre consolation. Les pertes du secteur sont estimées à presque 7 milliards d’euro pour l’année 2020.