Les terrils sont devenus d'importants lieux de nature et de loisirs. On peut notamment s'y promener en suivant le GR 412 qui s'étend de puis Bernissart jusque Blégny-Mine.
L'asbl Les sentiers de Grande Randonnée vient justement de rééditer son guide du Sentier des Terrils pour l'adapter aux réalités actuelles. Que peut-on découvrir grâce à ce guide? Regardez !
Le voici ce nouveau guide du sentier des terrils. Il rend hommage au passé minier de nos régions en suivant le sentier de grande randonnée 412. 412 pour évoquer le 4 décembre, fête de la Sainte Barbe patronne des mineurs. Cette fois, il n'y a plus qu'un guide pour sillonner les terrils depuis Bernissart jusqu'à la région liégeoise.
« Auparavant, il y avait deux topo-guides. On les a fusionné en un seul car c'est plus facile. Les topo-guides doivent toujours s'adapter car un sentier s'ouvre, un autre se ferme. En plus, le regard sur les terrils a changé. Il y a 15 ans, le souvenir de la miné était encore présent. Aujourd'hui, il faut rappeler ce que sont les stériles, qu'ils sont liés à la mine » souligne Michel Eggermont, Administrateur de l'asbl Les Sentiers de Grande Randonnée
Et pour rappeler ce passé tout en se baladant dans le présent, le guide précise bien sûr l'itinéraire à suivre ainsi qu'une série de données sur les lieux rencontrés. C'est le cas pour ce terril du Crachet, appelé aussi Mont Ostène.
Se balader sur les terrils, c'est aussi l'occasion de jeter un oeil sur la faune et la flore qui s'y sont développées. Car au fur et à mesure du temps, les stériles n'en sont plus...
« Au départ, quand il y avait une végétation herbacée assez rase, il y avait certains oiseaux comme les traquets motteux qui nichaient sur les terrils. Ces oiseaux ont besoin d'un paysage dégagé. Comme la végétation a poussé, il n'y en a plus chez nous. D'autres espèces se sont implantées. Ce sol noir absorbe beaucoup la chaleur. Certains animaux apprécient cela, notamment le criquet à ailes bleues » précise Daniel Voituron, baliseur sur le GR 412.
Arrivés au sommet du Crachet, c'est tout un paysage qui s'offre au promeneur, avec une vue imprenable sur pas moins d'une trentaine de terrils à observer.
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« On est vraiment sur un point remarquable pour observer à la fois les terrils du Centre mais aussi ceux du Borinage. On voit aussi l'évolution des terrils. On en voit de tout petit quand on avait pas beaucoup de moyens pour monter les stériles et puis d'autres plus vastes avec des formes coniques ou étalées », observe Michel Eggermont.
Pour profiter de ces paysages, il faut suivre les balises blanches et rouges bien connues. Des balises qui subissent parfois des dégâts.
« Soit que ça s'efface avec l'usure ou du vandalisme ou encore comme ici, un oiseau, le pic-vert qui a becqueté la balise », sourit Louise-Marie Loiseau, baliseuse.
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A défaut de balises, les randonneurs peuvent bien sûr se reporter au guide. Ils peuvent aussi consulter le site internet des sentiers de grande randonnée pour être au courant des derniers changements.