Benjamin Harmegnies est un nom bien connu du judo belge. Il y a 2 ans, le hornutois a du faire une croix sur sa carrière mais il n'est jamais loin des tatamis. Plus pour du judo, mais pour du jiu-jitsu brésilien où il vient de créer le premier club du genre dans le Borinage.
Son nom : la Beast-Art Team!
C'est à l'âge de 20 ans que Benjamin Harmegnies a découvert le jiu-jitsu brésilien. Un art-martial venu du Brésil comme son nom l'indique mais surtout très complémentaire du judo. Avec l'avantage d'axer les entrainements sur les techniques au sol.
"En fait, c'est le petit frère du judo" précise Benjamin Harmegnies, créateur de la Beast-Art Team. "Le jiu-jitsu brésilien est un dérivé du judo. La seule différence c'est que dans le judo, il y a 90% du sport debout et 10% au sol. Le jiu-jitsu brésilien est inversement proportionnel avec 90% au sol et 10% debout"
Le jiu-jitsu brésilien permet donc de parfaire son travail au sol avec beaucoup de techniques d'étranglements, de clés de bras de de stratégies de self-défense. Un sport où la taille et le gabarit de l'adversaire ont beaucoup moins d'importance qu'en judo.
"On dit souvent que le poids ne compte pas en judo, mais à un moment la force est tout de même présente" souligne Benjamin Harmegnies. "Ici, en jiu-jitsu brésilien, j'ai déjà combattu avec des plus légers et qui arrivaient à me bloquer. Juste parce qu'ils étaient plus vifs et rapides que moi au sol. La force est un peu plus annulée au sol même si le poids de l'adversaire est toujours important. Ce qui est bien aussi dans ce sport, au contraire du judo, c'est que c'est ouvert à tous les âges. Dans le sens où quelqu'un de 25 ans peut très vite commencer le jiu-jitsu brésilien. Au contraire du judo, où c'est beaucoup mieux de commencer dès le plus jeune âge"
Un sport très technique qui apporte énormément de choses aux amateurs d'arts martiaux. De nombreuses personnes viennent d'ailleurs compléter leurs entrainements de boxe, karaté ou autres sports de combat par le jiu-jitsu brésilien.
"Je viens de la boxe anglaise" indique Samad Bourkha. "Et en boxe anglaise, il n'y a pas du tout de sol. Je suis un peu touche à tout et j'aime bien maîtriser aussi d'autres domaines. Je suis venu ici pour en connaître plus au niveau des prises et des techniques au sol. Cela me permet d'avoir un autre bagage. En plus avec Benjamin comme entraîneur c'est encore mieux! Il a beaucoup d'expérience et je sais que je vais prendre en qualité. Les 2-3 petites choses que je vais apprendre en plus vont réellement me servir"
Un sport avec 90% au sol et 10% debout
"Pour ceux qui ne pratiquent pas le sport, je peux comprendre que c'est un sport méconnu" poursuit Chris Court. "Mais je vous assure que pour ceux qui pratiquent les arts martiaux, tout le monde sait que le jiu-jitsu brésilien est vraiment rentable. C'est un sport très technique! On dit souvent que les sports de combats sont faits pour les gens un peu limités techniquement. Ici, rien avoir! Beaucoup de sports de combats sont très tactiques mais ici, avec le sol, on est essentiellement dans la technique"
"Je connais Benjamin depuis quelques années et j'attendais qu'il ouvre son club" explique Matthias Pace. "J'ai toujours voulu essayer ce sport. J'ai fait le premier entraînement et depuis je ne suis plus parti. Je fais déjà de la boxe thaï depuis plusieurs années mais je voulais aussi me développer au sol. J'envisage de passer dans la MMA où la partie au sol est super importante. J'adore ce sport qui m'apporte énormément de choses"
Le club de Benjamin Harmegnies se développe donc bien après seulement un an de création même si le sport reste encore assez méconnu dans la région. Un club existe sur Mons et la Beast-Art Team est le premier du genre dans le Borinage. Mais la discipline à tout pour plaire et continuer d'attirer des adeptes.