Aujourd'hui, de nombreux policiers étaient mobilisés aux alentours du stade des Francs Borains. Il ne s'agissait cependant là que d'un exercice de gestion négociée de l'espace public, qui se répètera les prochaines semaines.
Pas de panique si vous avez aperçu une autopompe aux alentours du stade des Francs Borains cet après-midi : il ne s'agissait pas d'une réelle intervention mais bien d'un entraînement. "On a reproduit le scénario d'une rencontre footballistique, lors de la dernière journée de la saison, entre deux prétendants au titre, contextualise Arnaud Buyle, le commissaire de la Police Boraine. Et l'on sait qu'il y a de vives tensions entre les clubs de supporters. Il y a déjà eu des incidents par le passé et on suspecte qu'il y en ait également aujourd'hui". Dans le cadre de cet entraînement, le commissaire borain a le rôle du "Gold", comme il nous l'explique : "Je supervise le service d'ordres en général. C'est moi qui vais définir et donner les missions aux commandants de pelotons, qu'ils devront exécuter sur le terrain".
Le but de cette journée est de tester plusieurs modes d'action préventifs et réactifs, dans des situations d'avant et d'après match, dans le cadre d'un exercice de gestion négociée de l'espace public. "On va peut-être partir du simple mode d'action qu'est la patrouille, soit un déplacement de policiers dans le quartier étendu du stade, précise Jean-Marc Delrot, le chef de corps de la Police Boraine. On peut aussi avoir une opération de dispersion, voire de refoulement, avec dans ce cas des protections pour les policiers afin qu'ils puissent repousser les supporters, incarnés par d'autres policiers, qui auront des comportements différents en fonction des scénarii prévus".
Au total, une centaine de policiers ont participé à l'exercice. Deux pelotons ont été mobilisés. L'un composé d'un mix de différentes zones avec des policiers venant d'un peu partout du Hainaut, et de la police fédérale. L'autre comprenant dans ses rangs uniquement des membres de la Police Boraine. Et pour les commandants de pelotons, cet exercice constitue également une évaluation pour revalider leur brevet pour une durée de deux ans. "On a plusieurs exercices le long de l'année, le dernier étant aujourd'hui, en grandeur nature, explique Christophe Masson, commissaire de la Police Boraine et commandant de troupes lors de cet exercice. Dès qu'on reçoit la mission du Gold, par exemple si je reçois un canalisé, je dois l'analyser et voir si je peux l'effectuer avec l'effectif dont je dispose. Je donne le briefing à mes chefs de section, on met tout en place et dès que le Gold nous donne le feu vert, on est parti".
Pour la Police Boraine, s'entraîner dans ce cadre est une plus-value indéniable. "Il y a quelques années cela se faisait principalement dans des casernes, où on simulait des déploiements, détaille Jean-Marc Delrot. Ici on est vraiment dans des configurations réelles avec les rues et les citoyens. Et pour nous qui avons un club en D1B, on est obligé de mettre des policiers. On a d'ailleurs déjà connu plusieurs matches à risque et on en aura encore. C'est certain que s'exercer ici est alors une plus-value".
Cet exercice se reproduira quasiment chaque jeudi jusqu'au 21 novembre, avec des policiers d'autres zones. Mais toujours sans gêner la circulation locale.