La décharge du Marais à Hornu doit être assainie pour permettre la construction du contournement d'Hornu. D'ici quelques semaines, la Spaque, organisme spécialisé dans la gestion des sols pollués, va y entreprendre de nouveaux sondages. Avec quel impact sur la réalisation de la future route?
C'était en janvier 2023, la Spaque faisait procéder à des investigations géo-physiques sur le site du Marais d'Hornu, une ancienne décharge. Ces travaux étaient limités à la zone qui devra accueillir les 800 mètres de route qui font partie du trajet du contournement d'Hornu. Ce trajet doit permettre de relier Saint-Ghislain à l'axiale boraine. Mais du côté du Service public de Wallonie, les choses traînent alors la Spaque continuent ses travaux.
« A la Sapque, on attend encore beaucoup d'informations qui doivent venir du SPW (Service public de Wallonie) parce qu'on ne construit pas une route ans avoir différents éléments. Nous ce qu'on s'est dit pour ne pas perdre de temps c’est qu'on allait commencer les investigations sur le reste du site » explique Caroline Charlier, porte-parole de la Spaque.
Ces investigations auront lieux en deux phases : mi-avril et fin juin. Elles auront pour but de caractériser les déchets pour envisager la réhabilitation totale du site.
« On va réaliser des prélèvements sur différents points de la décharge pour savoir à quelle pollution on fait face et s'il ya des bio-gaz. On pourra aussi délimiter tout le massif de déchets » ajoute Caroline Charlier
Pour réhabiliter le site, la Spaque dispose d'un budget d'un peu plus de 11 millions d'euros. Il n'est absolument pas question d'éliminer les déchets mais de les confiner. Vu le retard accusé, les travaux envisagés auront lieu en une seule fois.
« On n'aura pas une première phase voirie et puis le reste comme c'était prévu. On commencerait à l'été 2025 pour terminer à fin 2027 pour les travaux de réhabilitation » indique la porte-parole de la Spaque.
2027 : une date butoir. Le contournement d'Hornu fait en effet partie du plan Mobilité et Infrastructures de la Région wallonne, qui devait s'achever en 2026 mais qui a été prolongé jusqu'en 2027. 8,5 millions sont toujours sur la table pour la construction de la route. Mais le timing final se fait attendre.
« Le timing n'est pas précis car il y a toujours le souci de l'argent. Ce sera cher, ça c’est sûr. Ça pourrait débuter fin d'année ou début de l'année prochaine » indique Jean-Claude Debiève, bourgmestre de Boussu.
Une chose est sûre les travaux débuteront par le lien avec l'axiale boraine et non pas par le tracé qui doit traverser le marais.