10 mars 2020, souvenez-vous, les visites dans les maisons de repos étaient interdites. Près d'un an après, les familles peuvent à nouveau retrouver leurs proches dans leurs chambres. Ce lundi, c'est le cas à la maison de repos Le Rambour de Sars-la-Bruyère où nous nous sommes rendus aujourd'hui.
« C 'est un grand jour, c'est la première fois pour moi. C'est un événement ! Je suis très contente qu'on puisse venir les revoir dans leurs chambres. Ca a été difficile pour eux, pour nous. Heureusement, on avait la chance de la voir à travers la fenêtre » explique, toute émue Dominique Dath, fille d'une résidente de la Résidence Le Rambour.
Cet épisode douloureux, toutes les familles de résidents de maison de repos espère ne plus devoir le revivre. Ici, depuis ce lundi les visites dans les chambres sont à nouveau autorisées, mais attention, il y a des règles.
« On peut venir autant de fois qu'on veut. Il n'y a palus de limite dans le temps, parce qu'avant c'était 35 minutes dans le sas. Donc on peut venir autant de fois que l'on veut, pendant 15 jours, toujours les mêmes personnes », poursuit Dominique.
Cet assouplissement est possible et permis grâce au taux atteint par la vaccination des résidents.
« Le minimum à atteindre pour pouvoir apporter plus de souplesse aux visites était de 80%. Il fallait 80% de résidents vaccinés pour pouvoir rouvrir la maison de repos aux Familles. Notre taux de vaccination des résidents est de 86% », Aurélie Sini, Directrice de la résidence Le Rambour.
Grâce à ce taux, les retours dans les familles sont également autorisés. Un assouplissement dont Suzanne et Dominique vont profiter ce week end. Un vrai bonheur...
« Les résidents peuvent sortir maintenant. Ici, elle était déjà sortie avec ma soeur et mon frère parce qu'il faisait beau. Mais là, eurekâ ! Dimanche, elle viendra à la maison pour la première fois depuis octobre. C'est la fête ! » s'exclame Dominique Dath.
De là à dire que l'on voit le bout du tunnel, certains restent prudents. Même s'ils sont tout heureux de pouvoir revoir leur parent comme ils veulent.
« Je ne sais pas si on est vraiment au bout du tunnel, je pense que cela va encore durer un peu. Moi-même, je ne suis pas vacciné. Mais c'est déjà un beau pas, un grand pas » souligne Bernard Pivot, fils d'une résidente.
Un grand pas que certains n'osent pas encore franchir. Jeannette a demandé à son fils d'attendre encore un peu, car pour l'instant elle n'est pas encore vaccinée...
« Je vois quand-même mon fils ! Il y un moustiquaire, j 'ouvre la fenêtre, il recule et met son masque, c'est comme s'il était en chambre en fait » explique Jeannette Dumont, résidente.
Il n'empêche, Jeannette garde le moral et une philosophie de vie à tout épreuve...
« Je me prends pour un polichinelle et je tire sur ma ficelle et je me dis tais-toi égoïste, regarde autour de toi ! Et c'est vrai, ça me remonte le moral ! » philosophe la presque nonagénaire.
Un moral remonté aussi par les activités qui ont pu elles aussi reprendre peu à peu, tout comme la prise de repas en commun...
« C'était vraiment important de se retrouver entre eux. En mars, on était à un confinement beaucoup plus strict. La possibilité de pouvoir remanger entre eux et de refaire des activités ensemble, cela a été radical pour eux », précise la Directrice.
Pour pouvoir garder cette liberté, il faut maintenant tenir le taux de vaccination, alors que la majorité des nouveaux arrivants ne sont pour l'instant pas vaccinés.