La circulaire était attendue de pied ferme dans les écoles fondamentales. Après avoir entendu la nouvelle via la presse, le personnel en a eu la confirmation ce matin, il n'y aura désormais plus de fermeture de classes malgré la présence de 4 cas de covid confirmés.
A Mons, plus précisément à Harmignies, la nouvelle suscite des réactions variées : moins de paperasse c'est sûr mais plus de risque et une certaine incompréhension...
Elle vient de tomber dans les écoles fondamentales, la circulaire 8446 va régir leur vie jusqu'aux prochains congés de carnaval. Changement principal qui entrera en vigueur cette fin de semaine : il n'y aura plus de fermeture de classes quel que soit le nombre de cas de covid. Au niveau administratif, ce sera un plus, c'est sûr.
« Au niveau des fermetures de classes, cela demande beaucoup de travail. Quand on apprend à 20 heures qu'on a un quatrième cas positif et que l'on doit fermer, on passe sa soirée à appeler tous les parents. A ce niveau là il y aura moins de paperasse, c'est sûr » explique Jeannie Vandermolen, Directrice de plusieurs écoles fondamentales dans le réseau montois.
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Mis à part cet allègement administratif, cette directrice reste dubitative.
« On savait encore gérer la contagion en fermant quelques jours pour essayer de limiter la propagation du virus. On ne saura plus faire ça donc on n'aura plus d'idée du nombre exact d'enfants positifs dans les classes », poursuit la directrice.
Une crainte au niveau sanitaire que partage également l'une des enseignantes.
« On est toujours en première ligne. On a l'impression qu'on ne fait plus rien pour nous aider. Le fait de ne plus fermer va engendrer plus d'absences et, pour nous, plus de difficulté de remettre en ordre les enfants », déplore Eve-Lise Lemaire , enseignante de 5/6è primaire à Harmignies.
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Les enseignants se sentent de plus un peu dénigrés dans leur travail. Ils ne comprennent pas le deux poids deux mesures qui est fait par rapport à d'autres milieux de vie.
« On interdit les enfants contact à haut risque de faire des activités extra-scolaires mais on les autorise à venir à l'école. Les enseignants se sentent plus comme étant une garderie plutôt qu'une école » souligne Jeannie Vandermolen.
Du côté de l'échevine en charge du réseau communal montois, on soutient le ressenti de cette directrice et de cette enseignante. La circulaire arrive trop tôt.
« Cette circulaire arrive un peu trop tôt. Je pense qu'il aurait été plus judicieux qu'elle prenne effet début mars , en espérant qu'à cette période nous serions en code orage. Pour l'instant, nous sommes en code rouge et beaucoup d'événements sont encore annulés dans la société civile », insiste Catherine Houdart, Echevine de l'enseignement à Mons
Actuellement dans le réseau montois, ce sont surtout des classes maternelles qui semblent désormais touchées par les absences d'élèves. A l'école d'Harmignies, on touche du bois, il n'y a actuellement plus de cas de covid.