Les travaux de rénovation de l'hôtel de ville de Mons se poursuivent. Aujourd'hui, le bâtiment a retrouvé sa girouette dorée et la restauration du campanile suit son cours. Petit à petit, les échafaudages pourront disparaître pour laisser apparaître tout d'abord les façades rénovées des immeubles voisins, ceux de la Toison d'Or et la salle Saint-Georges.
Aujourd'hui sur la grand -Place de Mons, le soleil avait rendez-vous avec la lune. La lune c'est celle de la girouette du campanile de l'hôtel de ville. Récemment rénovée et dorée à la feuille, elle prend son envol pour retrouver sa place à un peu moins de 50 mètres du sol. C'est une étape de plus dans le vaste chantier de rénovation de l'ensemble du campanile, un chantier mené de main de maître par des spécialistes.
« La girouette a été sablée et restaurée. On a dû ressouder quelques éléments du cuivre. La boule qui fait contre-poids est en plomb. La flamme est en cuivre jaune et rouge, chose très rare » explique Patrice Boiteau, conducteur de travaux de l'entreprise Battais.
Evidemment ce cuivre tout neuf n'a pas la même couleur que le plus ancien. Un traitement de vieillissement accéléré sera donc appliqué aux différents éléments.
« Le cuivre pour qu'il devienne vert, il faut au moins 50 ans. On va mettre quelques produits pour le faire verdir au maximum. Par contre la boule sera dorée à la feuille d'or. Une doreuse belge, Eglantine Tercelin va venir. On va lui faire un calfeutrage complet pour qu'elle puisse travailler car il ne faut ni air ni vent pour placer la feuille d'or » poursuit Patrice Boiteau.
En attendant, la girouette a bien retrouvé sa fonction première : elle tourne ! A l'étage inférieur, les ouvriers s'affairent également pour redonner une nouvelle jeunesse au campanile et lui permettre de traverser le temps.
« On est au dernier étage où l'on peut monter dans le campanile. On a refait tout le plancher du campanile, on l'a regarni de plomb avec des endroits d'évacuation pour que l'eau ne stagne pas. Les parois sont refaites en cuivre et pour l'instant on examine les colonnes en bois, que l'on a déshabillées de leur cuivre, on les a renforcées pour qu'elles tiennent dans le temps » explique Marie-Marthe Pottier, Architecte à la Ville de Mons.
Les échafaudages du campanile devraient être démontés en mai prochain. A la même période, les immeubles qui encadrent l'hôtel de ville devraient eux aussi être à nouveau visibles. C'est le cas tout d'abord de l'hôtel de la Toison d'or.
« On a fini les toitures, on termine les façades et on a remplacé les châssis. On va démonter l'échafaudage donc pour la Ducasse on pourra voir la Toison d'Or toute rénovée » poursuit l'architecte.
De l'autre côté, la salle Saint-Georges subit elle aussi un lifting complet. A l'intérieur, les travaux vont également bon train pour retrouver un lieu d'exposition flambant neuf.
« On va pouvoir relire le bâtiment dans son aspect d'origine : briques blanchies, nervures en pierre et plafond en bois. Tout cela va vraiment être remis en avant » conclut Marie-Marthe Pottier.
L'extérieur a aussi subi une rénovation des châssis, de la façade et de la toiture, une toiture qui accueillera un nouvel élément. Un Saint-Georges terrassant le dragon en cuivre doré à l'or viendra en effet couronner le bâtiment.