Le service de pédopsychiatrie de l'hôpital Saint-Joseph est rempli. Cette structure compte 2 pôles: d'un côté, Les Haubans, le centre du jour et de l'autre, Le Padelin, service de santé mentale ambulatoire. La crise sanitaire a eu un impact important sur ces structures et sur les enfants.
Les Haubans est un centre pédopsychiatrique de jour qui accueille des enfants de 3 à 12 ans pendant une période allant de 3 à 6 mois, parfois plus. Les demandes explosent en cette période de crise sanitaire. Malheureusement, les places sont limitées à 24 enfants. Les listes d'attente sont longues.
On a quand même le plus souvent des enfants qui sont impacté dans leur développement d'une façon ou d'une autre. Et donc dans ce cas là, cela prend plus de temps. Mais au delà d'être un hôpital de jour, qui permet notamment de débroussailler et de poser les premiers jalons dans une reconstruction. Souvent il y a un après où l'on doit également suivre les patients.
Pour le Padelin, même constat, la demande est grande mais l'offre est limitée.
On est un service avec à peu près 7 équivalent temps plein mais on arrive absolument pas à absorber toutes les demandes qui nous sont faites et donc pour l'instant au service de santé mentale, nous avons une centaine de familles qui attendent un rendez-vous mais tous les agendas sont saturés et donc on ne sait pas les recevoir.
Au centre des Haubans, les enfants sont encadrés par de nombreux spécialistes tels que des pédopsychiatres, des éducateurs, des logopèdes et des thérapeutes. Des institutrices et des infirmières sont également présentes pour assurer un suivi tantôt scolaire tantôt thérapeutique
Quand on arrive le matin, on prend les enfants. Ce sont des séances individuelles ou à deux. Elles durent de 30 à 45 minutes en fonction du temps de concentration de l'élève. Nous prenons également contact avec les enfants avec les écoles pour effectuer un meilleur suivi pour l'enfant.
On distribue les médicaments le matin et le midi. On les accompagne aussi à des rendez-vous médicaux ou faire des tests pcr. Mais en tant qu'infirmières, nous avons plusieurs casquettes, nous faisons également des activités et des bricolages avec eux.
Le maître-mot pour ces structures a été la réorganisation. Pour le centre de jour, des locaux ont été réaménagés et une nouvelle organisation a pu être mise en place. Mais ce sont surtout les activités extérieures qui manquent aux enfants.
Ce qui manquent le plus aux enfants ce sont les visites à l'extérieur, avant on allait à la piscine toutes les 2 semaines et il y avait également l'hippothérapie à la ferme. Ils sont vraiment dans l'attente de pouvoir reprendre cela.
Même si elles se sentent un peu impuissantes face à la demande croissante, ces structures font leur maximum pour trouver des solutions et accueillir au mieux les enfants.