Certains commerces commencent à trouver le temps long. C'est le cas pour tout le secteur Horeca durant ce 2e confinement. Les cafés, bars, bistrots, restaurants et autres traiteurs sont fermés depuis le 19 octobre dernier. A la base, cela devait durer un mois. Aujourd'hui, on en est donc au 78e jour de fermeture. Et ce toujours sans perspective de réouverture... Du coup, Thierry Neyens, le président de la fédération Horeca en Wallonie, tire la sonnette d'alarme !
"Notre appel au gouvernement wallon est clair", affirme Thierry Neyens. "Tout d'abord, quand peut-on prévoir une réouverture. Ensuite, comment aura-t-elle lieu ? Et donc avec quel protocole et quel type de contrôles. Mais surtout, quelles mesures de soutien sont envisagés pour le secteur Horeca ?"
Au printemps dernier, des mesures avaient été mises en oeuvre au printemps de manière très uniforme pour le secteur Horeca.
"Mais ces aides successives n'ont pas vraiment tenu compte de la taille de l'entreprise, des emplois, et des postes de charge. Si on compare avec la Flandre, ces aides sont mal adaptées, mal calibrées et surtout insuffisantes ! D'autant que cette 2e fermeture est beaucoup plus longue que prévu..."
Faut-il donc craindre une hécatombe dans le secteur Horeca en Wallonie ? Oui d'après la fédération présidée par Thierry Neyens. D'après lui, les faillites risquent d'être nombreuses si les pouvoirs publics n'agissent pas rapidement.
"C'est malheureusement mathématique à partir du moment où les entreprises sont à l'arrêt", relate Thierry Neyens, le président de la fédération Horeca en Wallonie. "Qu'il s'agisse d'un petit indépendant qui travaille seul, ou d'une plus grosse structure avec des salariés, les postes de charges restent importants et récurrents. Il y a donc des obligations en matière de contrats, de paiements, des assurances, etc. En bref, les charges, on ne sait donc plus les maîtriser !"
Quelle que soit la taille de l'entreprise concernée dans le secteur de l'Horeca, la fédération lance un cri d'alarme. il est grand temps selon elle, de venir aider un secteur plus que partiellement à l'arrêt. Puisque si certains restaurateurs peuvent pratiquer le "take away", ou si certains hôtels arrivent à organiser un room service, ce n'est pas le cas de l'ensemble du secteurs (notamment les traiteurs). Et cela ne remplace de toute façon pas les revenus habituels.
"Il faut donc des mesures de soutien. Une aide extérieure est indispensable et urgente pour venir à notre secteur, si on veut éviter une catastrophe en matière d'emploi. Il ne faut pas laisse mourir notre secteur qui représente un pan important de l'économie en Région Wallonne".