Le dossier de l'Agence Locale pour l'Emploi de Mons agite la classe politique montoise. La semaine dernière, la conseillère d'opposition Mons en Mieux Opaline Meunier dénonçait la situation critique du site d'Havré, ce à quoi a répondu le président actuel Stéphane Bernard. Aujourd'hui, c'est Opaline Meunier qui répond aux accusations du président actuel de l'ALE.
"Aujourd'hui, on a une opposition qui raconte n'importe quoi. Il y a une méconnaissance totale de l'historique de la structure dans le chef, notamment de l'administrateur Opaline Meunier, qui par ailleurs, a rompu son devoir de confidentialité en tant qu'administrateur en faisant sortir toute une série de décisions et de points confidentiels de l'organe administration. On prendra les mesures qui s'imposent à ce sujet-là." Fustigeait Stéphane Bernard (PS), le président de l'Agence Locale pour l'Emploi de Mons.
Des mesures seront prises, ce sont les mots forts de Stéphane Bernard à l'encontre de la conseillère Opaline Meunier. Le président actuel de l'Agence locale pour l'emploi lui reproche d'avoir rompu le principe du huis clos. Une accusation que réfute fermement l'administratrice de l'ALE.
"Si j'identifie qu'il y a de la mauvaise gestion ou que j'ai un doute par rapport à certaines infractions qui ont été commises par Stéphane Bernard et d'autres personnes, c'est littéralement le mandat que j'ai. C'est de le rapporter et de l'amener à la connaissance du public. C'est de l'argent public, c'est de l'argent des citoyens. Donc, il n'y a pas du tout de question de huis clos. Parce que le huis clos, déjà, c'est un principe qui concerne les personnes, les délibérations qui concernent des individus. Et donc, ici, il n'y a absolument pas de violation du huis clos !" Précise Opaline Meunier (MeM), administratrice de l'Agence Locale pour l'Emploi de Mons.
Mais Opaline Meunier s'indigne également quant aux propos du président sur la situation financière de l'ALE. La semaine dernière, Stéphane Bernard affirmait que cette situation était due à la présidence de Georges-Louis Bouchez. Mais selon la conseillère, au moment de son départ il y a 8 ans, l'ALE était en équilibre financier. La situation financière de l'Agence serait donc due à des décisions de la présidence de Stéphane Bernard.
"Il y en a, en effet, qui concernent des employés et, là, je ne peux pas révéler individuellement ce qui s'est passé, mais il y a surtout des problèmes de gestion, de décisions administratives, comme notamment l'acquisition de l'ALE d'Havré. Le fait qu'à l'heure actuelle, il y ait une très grande dette au niveau de l'ALE, c'est parce qu'on est dans une situation où le président donne un axe où on espère que peut-être les autres structures vis-à-vis desquelles on a une dette ne seront pas trop dures avec nous." Poursuit Opaline Meunier.
Il est donc difficile d'y voir clair quant aux réelles responsabilités qui ont mis l'ALE dans cette situation. Alors que parallèlement, il faudra du temps à l'intercommunale Gabrielle Passelecq pour se positionner favorablement ou non quant au transfert des activités du site d'Havré de l'ALE et du maintien potentiel des 80 emplois concernés.