C'est avec bonheur que les plus de 13 ans peuvent reprendre doucement leurs activités, sportives notamment. Plusieurs clubs profitent donc de cette semaine de congé pour proposer des stages. C'est le cas du karaté club de Baudour qui a pu mettre sur pied une activité pour les plus grands, en extérieur bien sûr...
Ils et elles ont entre 13 et 18 ans. L'envie de reprendre le karaté les démangeaient ... Alors quand une proposition de stage est apparue, même à la dernière minute, même en extérieur, ils ont sauté sur l'occasion. On ne résiste pas à l'appel des katas !
"J'ai tout de suite sauté sur l'occasion", témoigne Flavio Drogo, membre du Karaté club de Baudour. " Je me suis dit que c'était le moment", poursuit-il.
"Ca fait très longtemps, avec tout ce qui est Covid, que je n'ai pas pu faire du sport. Ca fait du bien de venir et de faire de la condition physique et en plus c'est mon ancien club... On va dire que ça fait du bien!", enchaîne Olianna Rairoux.
Du bien physiquement mais aussi moralement. Tous sont clairement en manque de grand air et de rencontres...
" Si on ne reprenait pas l'entraînement, c'était trop long. Là on voit des gens, ça nous manquait le côté social", explique Fostine Choly, karatéka.
" Je crois que c'était vraiment important que l'on reprenne, pour le moral", précise Flavio.
Le karaté club de Baudour a donc répondu à l'appel de ces jeunes. Bien sûr ce n'est pas un entraînement habituel. 1H30 chaque après-midi, en extérieur, c'est mieux que rien. Il a fallu s'adapter, tout n'est pas possible.
" Tout ce qui est projection balayage, on ne le fait pas. Travailler au sol, comme on le fait d'habitude, on ne le fait pas non plus. Mais on trouve son compte, car le karaté c'est un sport complet, du coup cela nous permet de voir l'éventail des techniques, d'en revoir certaines qu'on laisse parfois tomber faute de temps" explique Stany Wawzyniak, instructeur au Karaté Club de Baudour.
Et c'est parfois bien nécessaire. La plupart ont arrêté leur sport en octobre. Même si le travail individuel est toujours possible, il était grand temps de s'y remettre. Histoire de ne pas tout oublier...
" On va dire que parfois, il y a des katas que l'on oublie de perfectionner et qu'après on oublie, mais heureusement, on se remémore vite", précise Olianna.
On se remémore, on bouge, on vit son sport... L'entraîneur qui lui n'est pas autorisé à pratiquer sent clairement la volonté de ces jeunes. Car le karaté c'est aussi une philosophie...
"Un art martial, cela fait partie de nous. Quand on ne l'a pas, il y vraiment un manque. Là , on remarque que sportivement et martialement, il y a une envie de reprendre, une envie de bouger, de pratiquer correctement et sainement", achève l'instructeur.
Une pratique qu'il faudra maintenant poursuivre, avec les adaptations nécessaires. Objectif pour tous : la reprise des compétitions ! Mais ça ce n'est pas encore pour tout de suite