Le policier Bertrand Caroy, figure bien connue dans notre région, attaque la Brasserie du Borinage en justice. Il y a an, cette dernière avait utilisé son image sur l'étiquette d'une de ses bières sans son autorisation.
Une pratique qui n'a pas plu à l'inspecteur ni à la zone de police boraine qui ont tous les deux déposé plainte. La brasserie risque de devoir payer plusieurs milliers d'euros et s'exprime pour la première fois à notre micro.
Ils ne voulaient pas s'exprimer sur le sujet jusqu'à la décision de justice mais la Brasserie du Borinage donne finalement son point de vue après que tout ait été rendu public. S'ils savent qu'ils sont en tort, ils regrettent que l'histoire ait pris de telles proportions.
"Dés le départ, nous avons reconnu avoir commis une erreur. On s'en est excusé, on a directement réalisé un communiqué de presse et, en 48h, toutes les bières ont été retirées du marché. Tout ce qu'on aurait voulu c'est de pouvoir en discuter avec lui autour d'une tasse de café et que l'histoire se passe. Nous ne voulions heurter personne et surtout pas profiter de la notoriété de quelqu'un" Cédric Minot - Responsable de la communication
15 000 euros en guise de dédommagement?
Si elle ne l'a pas prévenu en amont, la brasserie a contacté l'inspecteur au moment de sortir la fameuse bière: l'été borain. Les 3 fondateurs lui expliquent leur volonté de créer autour d'elle une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. Sans réponse, ils reçoivent plusieurs mois plus tard une incitation à comparaître. Surpris, ils tentent de trouver un arrangement.
"Nous lui avons proposé de verser la moitié des bénéfices de cette bière à l'Agence Wallonne de la Sécurité Routière. Mais ça a été refusé" Cédric Minot - Responsable de la communication
50 000 euros sont demandés dans un premier temps en termes de dédommagement. Une somme finalement réduite à 15 000 euros.
"C'est quand même énorme pour nous... Nous sommes une coopérative, nous sommes jeunes (2 ans d'existence) et nous avons été durement touchés par le covid comme le reste de l'Horeca. Ca serait catastrophique pour nous" Cédric Minot - Responsable de la communication
La décision est attendue dans un mois et demi
De son côté, Bertrand Caroy n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet mais l'inspecteur a déclaré par téléphone n'avoir pas du tout apprécié qu'on utilise son image de cette manière. Il précise qu'il n'aurait jamais donné son accord pour figurer sur une bière avec alcool pour de nombreuses raisons.
La brasserie regrette, quant à elle, que le policier ait toujours refusé le dialogue.
Les plaidoiries auront lieu le 18 novembre à Mons. Le jugement devrait être rendu dans le courant du mois suivant.