Inclure des enfants différents au sein d'établissements scolaires ordinaires, c'est l'objectif des classes inclusives. Plusieurs existent déjà dans la région pour le niveau primaire mais rien encore pour le secondaire. C'est pourquoi l'école d'enseignement spécial La Clairière à Colfontaine et l'Institut St Ferdinand de Jemappes se sont associés pour proposer ce projet à la rentrée prochaine. La présentation officielle aura lieu ce vendredi. Elle sera suivie d'un spectacle de danse inclusif, au centre culturel de Dour.
L'inclusion est au coeur des discussions entre ces directrices d'école d'enseignement spécialisé et général. Toutes ont en commun de vouloir proposer dès la rentrée de septembre une classe inclusive tant au niveau primaire que secondaire. Quel que soit le niveau, l'objectif est le même.
« L'idée c'est de décloisonner, c'est de donner la chance aux enfants différents de grandir avec des enfants de l'enseignement ordinaire, et que eux apprennet à connaître la différence », explique Véronique Lecomte, directrice de l'école d'enseignement spécialisé Le Plein Air.
Et ce milieu, ce sera pour certains, l'école primaire Saint-Michel de Colfontaine. Ces locaux, au sein même de l'école primaire accueilleront une petite dizaine d'élèves comme ceux qui fréquentent actuellement l'école spécialisée Le Plein Air. Voilà pour la première nouveauté, mais ce qui motive aussi ces directrices c'est la volonté d'aller plus loin et de pouvoir proposer la même chose en secondaire, ce qui n'existe pas dans notre région.
« Ce sera une première. Pour le réseau libre, une école existe du côté de Herve mais pour la région de Mons, ce sera une nouveauté », souligne Laurence Bossu, Directrice de l'école d'enseignement spécialisé La Clairière.
Cette nouveauté prendra place, dès la rentrée du 28 août, au sein de l'Institut secondaire Saint-Ferdinand de Jemappes. Des enseignants de l'école spécialisée La Clairière y prendront leurs quartiers.
« On a prévu une classe pour la classe à visée inclusive qui sera au coeur de nos bâtiments et de notre cour. Nous allons aussi adapter l'ancienne cuisine didactique pour que les élèves puissent pratiquer et il y aura également un jardin aménagé pour eux », détaille Vinciane Wuilquot, Directrice de l'Institut Saint-Ferdinand.
Cette façon de fonctionner répond à une demande du pacte pour un enseignement d'excellence.
« Il était important pour nous d'entrer dans un tel projet pour offrir à des élèves à besoin spécifique un environnement ordinaire et décloisonner cette différence et cette vue de la personne handicapée », insiste Laurence Bossu.
Les élèves, tant en primaire qu'en secondaire auront des moments communs, comme les récréations ou les temps de midi. Un challenge tant pour l'équipe éducative que pour les élèves ou les parents. Et pour mieux toucher de près ce qu'est l'inclusion, un spectacle de danse lui aussi inclusif a été mis sur pied.
« Le but c'est vraiment de créer l'échange entre les danseurs professionnels et puis un univers complètement différent, essayer qu'il n'y ait plus de différence justement. C'était magique la création et les liens qui se sont créés entre les danseurs et les non danseurs » souligne Pascale Cuggia, chorégraphe de la compagnie l'Art à l'Ame.
Une alchimie qui tend à gommer les différences et à rapprocher ce que nous sommes tous des êtres humains.